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jeudi 30 avril 2020

Playlist d'avril 2020

Quelques bonnes découvertes ce mois-ci, notamment avec les excellents albums de Cénotaphe et de Me and That Man. Néanmoins, j'ai aussi fait des virements à 90 degrés en adorant les derniers albums de Dua Lipa et de Rina Sawayama. 
Je vous propose donc pour ce mois d'avril une playlist des plus variées, pour ne pas changer les bonnes habitudes !

Genesis - Land Of Confusion
Dua Lipa - Good In Bed
Dark Fortress - Isa
Rotting Out - Boy
Eric Nam - Love Die Young
Cénotaphe - Aux Cieux Antérieurs
Solothus - The Gallow's Promise
Me and That Man - By The River feat. Ihsahn
Rina Sawayama - Dynasty
Katatonia - Rein
Galactic Empire - Main Theme
Trivium - Catastrophist
Mörk Gryning - The Menace
Uneven Structure - Lover
Milk Teeth - Destroyer


Bilan livresque - Avril 2020

Nouveau mois de confinement. 
C'est toujours aussi difficile à vivre pour un tas de raison, mais il faut bien continuer à vivre et restez chez nous.
En terme de lectures, peu de romans mais énormément de mangas, notamment grâce aux opérations "Reste chez toi" de certains éditeurs spécialisés. L'occasion de découvrir beaucoup de séries.
Sinon, j'ai passé mes journées à faire un peu de télétravail, à jouer à Animal Crossing (n'hésitez pas à me dire si vous y jouez aussi !), à regarder des films -notamment par le biais de Disney+- et The Mandalorian.

En roman, je ne conseille pas spécialement d’œuvres ce mois-ci;
En mangas, je conseille Eclat(s) d'âme et déconseille très fortement Kiss Him Not Me (grossophobe au possible, on en a marre);
En BD, je conseille Touchées et en album Histoires du soir pour filles rebelles 2, aussi instructif et génial que le premier.

ROMANS / CONTES



MANGAS



BD / ALBUMS


Chroniques sur le blog : 


lundi 27 avril 2020

Engrenages et Sortilèges d'Adrien Tomas


Titre : Engrenages et Sortilèges
Auteur : Adrien Tomas
Genre : Steampunk, fantasy, littérature jeunesse
Editions : Rageot
Parution : 23 janvier 2019
Nombre de pages : 480
Mots clés : steampunk, magie, mécanique, Empire, politique, société

Mon avis :

Lecture commune avec Marion (@KittenAndBook sur instagram). On avait été toutes les deux charmées par la couverture, et le résumé s'avérait bien sympa. L'occasion donc de découvrir à la fois un nouvel univers et la plume d'Adrien Tomas.

Engrenages et Sortilèges est un one-shot (à priori, et je l'espère de surcroît) de steampunk fantasy convenant à un public jeune, à partir de douze ans. Sa force se trouve dans sa facilité de lecture. Ce roman est très accessible tout en étant assez complet pour susciter de l'intérêt.

Dans Engrenages et Sortilèges, deux mondes se côtoient; celui de la magie et celui du la mécanique. Ce sont deux entités très importantes dans le monde crée par Adrien Tomas.

Pour représenter ces deux parties, on a Grise, jeune étudiante mécanicienne et Cyrus, apprenti mage. Ces personnages sont inscrit·e·s à l'académie de Sciences occultes et de mécanique de Celumbre. Deuxième ville de l'Empire, elle sera aussi le lieu où se déroulera l'essentiel de l'action.

Sur le papier, tout oppose Cyrus et Grise. Le magicien se montre même cruel avec sa camarade.
Pourtant, iels vont être l'objet d'une tentative d'enlèvement. Pour quelle raison ? C'est ce que nos deux protagonistes vont tenter de découvrir.

Sans révolutionner le genre, Adrien Tomas part de ce postulat pour mettre en place le jeu du chat et de la souris. On comprend bien vite ce qu'il se trame, néanmoins, sans que cela n'entache l'expérience de lecture.

Cyrus se révèle moins perfide que ce que l'auteur avait voulu nous faire croire. Grise s'ouvre au fil de l'histoire et se montre perfectible. D'ailleurs, les auteur·rice·s devraient arrêter de croire qu'il existe des filles "différentes", c'est-à-dire en dehors des normes qu'on essaye de nous imposer. Les filles PEUVENT aimer les histoires d'amour et être intelligente. On nous sert trop souvent l'image d'une héroïne originale car peu friande de "niaiseries", souvent dans son coin car "intello avec son livre". Grise est intéressante car elle est comme elle, elle n'a pas besoin d'être comparée à d'autres filles pour marquer son unicité.
On aime la présence de personnages racisé·e·s dans ce roman; Grise et son père, originaire de Xamorée.
En dehors de ce constat qui, sans déranger spécialement dans Engrenages et Sortilèges, montrent seulement les codes et schémas standards qu'on nous donne dans la majorité des romans.

On ne peut pas non plus dire que j'ai été fan du début de romance dans Engrenages et Sortilèges, même si c'était à prévoir. Pourquoi ne peut-il jamais y avoir d'amitié entre un garçon et une fille dans un roman aujourd'hui ?

L'histoire, elle, est plutôt lente à démarrer. C'est notamment à partir de la deuxième partie que l'intrigue prend un peu plus de jalons. On découvre de nouveaux-elles personnages, nos protagonistes apprennent à se connaître et développent leurs capacités.
C'est ici aussi qu'on décèle toutes les ficelles de l'histoire, mais cela rend limite la lecture plus attrayante. En effet, la troisième et dernière partie du roman se lit d'une traite, car malgré le côté prévisible de la chose, on veut en lire le déroulé.

Je suis plutôt friande des complots politiques et sociales, c'est donc une bonne chose d'en trouver dans ce roman. Le parcours de Grise et de Cyrus dans les Rets leurs font ouvrir les yeux sur les inégalités sociales qui existent dans ce roman (et dans la vraie vie). Les données politiques et les buts finaux des antagonistes étaient aussi un plus dans l'œuvre d'Adrien Tomas. Cela fait écho à nos sociétés actuels et donnent des réflexions -somme toute simplifiée- sur le colonialisme, les conséquences désastreuses du pouvoir et les moyens malintentionnés pour le garder.
Je suis sûr qu'Engrenages et Sortilèges saura captiver des lecteur·rice·s de tout âge. Pour ma part, sans être marquante ni transcendante, ma lecture de ce livre est positive et je vous invite à plonger dedans à l'occasion.

Note : 4/5

lundi 20 avril 2020

Mille femmes blanches de Jim Fergus


Titre : Mille femmes blanches
Auteur : Jim Fergus
Genre : Littérature contemporaine, historique
Editions : Pocket
Parution : 5 mai 2011
Nombre de pages : 512
Mots clés : Cheyennes, femmes, inégalités, mariages, violences

Mon avis :

C'est difficile pour moi de rédiger cette chronique, tant il me semble y avoir de choses à dire sur cette oeuvre. Je vais essayer de m'exprimer le plus possible, en espérant ne rien oublier d'important à mes yeux.

Autant le dire d'emblée; je ne sais pas si j'ai réellement apprécié ma lecture ou non. Oui, mais -et c'est un gros mais- énormément d'événements et passages m'ont profondément déplu, agacée, rendue mal. 

Little Wolf, grand chef Cheyenne, vient demander auprès du président américain mille femmes blanches. Pour lui, l'extinction du peuple indien est inéluctable et pour survivre, il faut s'accoupler avec des femmes de la "race blanche". 

C'est l'une d'entre elles, May Dodd, qui est notre narratrice et héroïne. Jeune femme de 25 ans, May a été enfermée dans un asile pour "perversion sexuelle". Comprendre là qu'elle vivait en concubinage avec un homme et leurs deux enfants, chose qui était mal vu en 1874 puisqu'une femme se devait de se marier avant tout. 

May voit le programme comme sa porte de sortie; elle se porte donc volontaire, accompagnée de son infirmière Martha, et c'est durant une centaine de pages que l'on va suivre cette longue épopée jusqu'au camp Cheyenne. Et c'est là que se trouve le premier aspect négative du roman.

C'est long, extrêmement long. Et pour couronner le tout, une romance va naître entre May et le capitaine Bourke. J'ai été à plusieurs reprises tentée de sauter des passages, voire d'arrêter ma lecture. Car ce qui m'intéressait dans ce titre, c'était les coutumes et conditions de vie des Indien·ne·s, pas une idylle entre l'héroïne et un militaire.

Ce qui me pousse à aborder mon deuxième point noir de ce livre : May Dodd. On suit l'histoire à travers ses lettres, ses carnets, ses pensées. Et comme j'ai plus d'une fois voulu lui mettre des baffes ! Oui, vraiment. En plus d'être insupportable, l'héroïne fait et dit tout et son contraire. Un jour, elle se révélera complètement naïve et à côté de la plaque, emplie de spleen et de pensées envers son cher capitaine. Le lendemain, elle se dira être à sa place. 

Plus encore, c'est sa position envers les Cheyennes et les Indien·ne·s en général qui m'a fait encore plus halluciner. Une fois, elle semblera acquise à la cause de son peuple d'adoption et les défendra. Une autre fois, elle parlera de mission civilisatrice, tiendra un discours de white fem face à Phémie, une femme noire venue elle aussi se marier à un Indien. Elle m'a fait lever les yeux à de multiples reprises.

Une fois ce long voyage effectué, on entre dans le cœur du roman. Les femmes vont devoir s'adapter, assimiler une culture qui leur est inconnue. Et j'ai aimé ces aspects, ces traditions que nous décrient Jim Fergus. On apprend les rîtes, les coutumes des Cheyennes, leur mode de fonctionnement. Clairement, Mille Femmes Blanches est remonté dans mon estime à ce moment-là, malgré des passages très durs, éprouvants et horribles à lire. Je parle de Jules Seminole, l'un des pires personnages que j'ai pu découvrir dans un livre, qui en quelques apparitions, m'a dégoûtée voire sortie du livre. Je parle de deux soirées terribles pour femmes et enfants, dont je ne parlerai pas pour ne pas dévoiler plus encore l'intrigue. Je parle de cette fin, attendue mais désastreuse. 

Malgré tout, ce que je retiens surtout de ma lecture, c'est le fait de n'avoir pas été plus touchée que cela. Or, le sujet et le déroulé s'y prêtaient. Est-ce le point de vue de May Dodd qui m'a rebutée ? Le début trop long qui a entaché définitivement mon expérience de lecture ? Des schémas classiques de violences trop vues et revues qui ne m'ont pas bouleversée autant que prévu ?

Je veux tout de même saluer la recherche, semble t-il bien documenté, de Jim Fergus. Cette plongée d'un an chez les Cheyennes étaient globalement une réussite. Je peux aussi mettre en lumière les personnages de Phémie, Gretchen et Helen, qui à mon sens se démarquaient. Phémie pour sa bravoure et ses prises de paroles très vraies ("La loi des Blancs. Ceux-ci étant, bien sûr, la race supérieure, celle qui écrit les lois pour garder à leur place les autres, qu'ils croient inférieures. C'est la définition même de l'esclavage, May."), Helen pour son entrain des animaux et ce côté je-m'en-foutiste plutôt drôle à lire. Gretchen pour son bon vivre et sa force. 

Je pense lire la suite écrite par Jim Fergus, mais pas tout de suite, pas maintenant.

Note : 3,25/5

samedi 18 avril 2020

Les films dit "cultes"

Comme la littérature, et comme chaque art semble t-il, le cinéma n'échappe pas à la règle des classiques.

Combien de fois ne vous a t-on pas dit "tu n'as jamais vu ce film ? C'est un classique!" Et alors ?
Que ce soit en littérature ou dans le cinéma, il y a ces espèces d'intouchables, ces chefs d’œuvres dont on nous bassine à longueur de journée. Et bien sûr, si l'on a pas vu ces dits chefs d’œuvres, nous ne sommes pas de vrai·e·s cinéphiles.

Je passe un coup de gueule à ces détracteur·rice·s. Non, je n'ai jamais vu Pulp Fiction et je le regarderai un jour si l'envie m'en dit. Si je ne souhaite pas regarder des films datant de plus de cinquante ans, c'est mon droit. Si je n'ai pas envie de me taper 4h pour voir Autant en Emporte le Vent, grand bien m'en fasse. Et cela ne fait pas de moi quelqu'un de moins passionné.


Oui, les réalisateur·rice·s actuel·le·s sont influencé·e·s par des films plus anciens. N'est-ce pas notre lot à tous·tes ? Vais-je pour autant passer à côté de certaines références ? Certainement. Cela entachera t-il mon expérience cinématographique ? A l'heure d'aujourd'hui, je n'en ai pas l'impression.

Je pense, comme dans tout art, que chacun·e est libre d'aimer ce qu'iel désire, et qu'il ne faut pas se forcer pour rentrer dans des cases. On peut s'y pencher par curiosité, bien entendu. Et on a aussi le droit de ne pas apprécier certaines œuvres pourtant adulées. 
Oui, je suis légitime de ne pas avoir aimé Stromboli, Les Temps Modernes ou encore dans les plus récents Super 8, Projet X, Ready Player One ou Avatar. Car oui, le cinéma c'est subjectif, que ça vous plaise ou non.


Le cinéma, c'est aussi un art qui va avec son temps. Il reflète d'une époque révolue, et parfois, on ne peut s'attacher comme quelqu'un ayant vécu à ce moment-là l'aurait fait. Il y a des films qui vieillissent mal, et d'autres qui traversent le temps. Ils peuvent donc soit nous intéresser pour découvrir une société méconnue pour nous soit nous barber ou nous faire lever les yeux au ciel avec des remarques sexistes/grossophobes/racistes et j'en passe, qui étaient tolérées (qui sont toujours là, mais soit).

Cette année, j'ai découvert pour la première fois des films cultes. Et je n'ai pas honte de le dire et de le faire maintenant. On a tous·tes des parcours de vies différents, on a tous·tes grandi avec des choses différentes. Et c'est bien. Je n'ai donc pas de gêne à dire que j'ai vu pour la première fois en 2020 Ghostbusters, La Famille Addams, Bettlejuice, Mad Max, No Country for Old Men, Raging Bull, L'étrange Noël de Monsieur Jack, Bambi, Les Goonies ou encore Snatch. Et j'ai aussi le droit de dire que j'ai trouvé Les Goonies chiant et grossophobe ou encore que Raging Bull présentait un personnage ignoble et que j'ai trouvé le film vraiment pas terrible. Tout comme je comprends l'engouement pour Ghostbusters ou pour l'étrange Noël de Monsieur Jack qui m'a touchée.
Et vous savez le meilleur ? C'est qu'il me reste un tas de films à découvrir, considérés comme "cultes" ou non. Et des nouveaux s'y ajoutent toujours.


Mes préférences ne sont pas celles des autres, et c'est aussi ce qui fait la beauté de la chose. Il faut arrêter ces jugements de valeurs quand quelqu'un n'aime pas ce que nous on adore et porte en adoration. CHACUN SES GOÛTS.




Liste non exhaustive de films que j'ai aimé, et que je recommande (et que vous êtes libres de regarder ou non, d'aimer ou non, tout comme j'accepte les recommandations avec plaisir) :

- Le Secret de Brokeback Mountain d'Ang Lee (2005) 
- Crows Zero de Takashi Miike (2007)
- Dernier train pour Busan de Yeon Sang-Ho (2016)
- A Bittersweet Life de Kim Jee-Woon (2005)
- 3 Billboards, les panneaux de la vengeance de Martin McDonagh (2018)
- Le Bon, la Brute et le Cinglé de Kim Jee-Woon (2008)
- Kubo et l'Armure magique de Travis Knight (2016)
- Usual Suspects de Bryan Singer (1995)
- Une affaire de famille de Hirokazu Kore-eda (2018)
- Incassable (2000) et Split (2016) de M. Night Shyamalan 
- Mad Max : Fury Road de George Miller (2015)
- Saw de James Wan (2004)
- Ça, partie 1 d'Andy Muschietti (2017)
- Le Discours d'un roi de Tom Hooper (2010)
- Prisoners de Denis Villeneuve (2013)
- Phantom of the Paradise de Brian De Palma (1974)
- Cloud Atlas de Lilly Wachowski, Lana Wachowski et Tom Tykwer (2012)
- Le Cercle des poètes disparus de Peter Weir (1989)
- Le Monde de Charlie de Stephen Chbosky (2012)
- Mother de Bong Joon-Ho (2009)
- Les Délices de Tokyo de Naomi Kawase (2015)
- God Bless America de Bobcat Goldthwait  (2011)
- Les Vikings de Richard Fleischer (1958)
- Creed de Ryan Coogler (2015)
- Le Labyrinthe du silence de Giulio Ricciarelli (2014)
- District 9 de Neill Blomkamp (2009)
- 13 Assassins de Takashi Miike (2010)
- The Man from Nowhere de Lee Jeong-Beom (2010)
- Fury de David Ayer (2014)
- Fighter de David O. Russell (2010)
- J'ai rencontré le diable de Kim Jee-Woon (2010)
- Des hommes sans loi de John Hillcoat (2012)
- Furyo de Nagisa Ôshima (1983)
- 21 Jump Street (2012) et 22 Jump Street (2014) de Phil Lord et Christopher Miller
- The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson (2014)
- Le Stratège de Bennett Miller (2011)
- Coraline d'Henri Selick (2009)
- Spotlight de Tom McCarthy (2015)
- The Raid de Gareth Evans (2012)
- Crimson Peak de Guillermo del Toro (2015)


dimanche 12 avril 2020

Touchées de Quentin Zuttion


Titre : Touchées
Auteur : Quentin Zuttion
Genre : BD
Editions : Payot Graphic
Parution : 18 septembre 2019
Nombre de pages : 210
Mots clés : violences sexuelles, femmes, thérapie

Mon avis :

Touchées, c'est le titre de cette BD. C'est aussi le sentiment que l'on ressent au fil de notre lecture. Touchantes sont Lucie, Nicole et Tamara, les trois femmes que l'on suit, découvre. Ces femmes qui peuvent, qui sont nous.

Victimes de violences sexuelles, ces trois héroïnes vont fréquenter durant un an une thérapie par l'escrime. C'est un sport de contact, de combat, à visage caché.  Le moyen de vaincre son ennemi, l'imaginer derrière ces masques.

Lucie est une mère célibataire, et l'on comprend qu'elle a été victime de violences conjugales, physiques et sexuelles. La toxicité de son ancien mari est présent à plusieurs reprises. Dans le fait qu'elle place en permanence un couteau sous son oreiller la nuit. Qu'elle a peur des hommes dans la rue, pour sa vie à elle mais aussi pour son fils.

Tamara est une jeune femme qui semble vouloir oublier son traumatisme par l'alcool, la drogue, les fêtes et le sexe avec son petit ami. On apprend plus tard les viols qu'elle a subit. Elle est une personne d'attaque, pour que personne ne puisse briser cette carapace qu'elle s'est forgée.

Nicole, elle, vit seule avec son chien. L'événement traumatisant, ancien, a visiblement dicté sa vie. Par le groupe et sa rencontre avec Lucie et Tamara, elle va ouvrir son cœur.

Ces trois personnages ont des réactions différentes. Et c'est important de montrer que chaque femme a le droit d'agir de n'importe quelle manière. Il n'y a pas de bons ou de mauvais comportements. Chaque femme est unique, et les effets d'un choc sur nous sont divers.

J'ai aimé que Quentin Zuttion nous retranscrive cela, ça m'a d'autant plus émue. Le choix des couleurs des planches non plus ne sont pas anodines.

Ce n'est qu'un échantillon, et les bénéfices de cette thérapie de groupe par le sport aussi sont variés selon les individus. Nous avançons toute à notre rythme, à notre manière. Nous avons été tuées, mais nous allons revivre car ces violences ne détermineront pas indéfiniment qui nous sommes. Les hommes, leurs actes, sont cruels, nous détruisent. Nous sommes toutes "fortes", nous vaincrons.


Note : 4,25/5

samedi 4 avril 2020

Et ils meurent tous les deux à la fin d'Adam Silvera


Titre : Et ils meurent tous les deux à la fin
Auteur : Adam Silvera
Genre : Young Adult
Editions : Robert Laffont
Parution : 24 mai 2018
Nombre de pages : 414
Mots clés : mort, amitié, amour

Mon avis :


Best-seller aux Etats-Unis, Et ils meurent tous les deux à la fin a également beaucoup fait parler de lui dans la blogosphère. Sans être déçue, je ne partage pas les avis élogieux à l'encontre de ce roman.

Mateo Torrez est un jeune de dix-huit ans qui reçoit un appel de Death-Cast. Death-Cast, c'est un peu comme l'agence de la mort. Toutes les morts sont répertoriées et on prévient les victimes le jour J (pour moi qui venait de finir la Faucheuse, je reste dans le thème décidément !).

Rufus Emeterio est en train de tabasser le mec de son ex quand son téléphone sonne. D'emblée, rien ne lie les deux garçons, mais un ensemble de circonstances va les amener à vivre leurs dernières 24h l'un avec l'autre. Grâce à l'appli Dernier Ami, les deux jeunes hommes se rencontrent.

Le début est lent, très lent. Normal, me direz-vous, puisqu'il faut un temps pour assimiler les deux héros de ce roman. Mateo a un comportement plutôt craintif, et c'est plus par ce biais que l'auteur va distiller par-ci par-là des morales qui certes, peuvent être vrais, mais pas indispensables ici. 

Par là, j'entends les nombreuses phrases sur les regrets de ne pas avoir vécu sa vie à fond et de profiter de cette journée ultime. De se jeter dans le vide, d'oser, de faire fit des apparences et des autres pour vivre. Mateo est, à mon sens, dépressif, craintif et solitaire. Difficile d'expliquer à quelqu'un qui va mal que l'on va mourir et qu'il serait bien de se réveiller pour la dernière. Qu'est-ce que bien vivre ? Est-ce aller à l'encontre du monde, s'amuser en boîte, sauter en parachute, voyager ? Chacun à sa propre définition, et je ne suis pas fan du côté moralisateur avec qu'une seule bonne voie à prendre.

Alors oui, j'imagine que si l'on a plus que 24h à vivre, de multiples pensées doivent nous envahir. C'est déjà le lot de certaines personnes (coucou anxiété). Mais j'aurais préféré être dans la peau de ces deux personnages, plutôt que d'en sortir à coup de phrases dénotant avec le reste.

Paradoxalement, les cent dernières pages accélèrent l'histoire, bien trop à mon goût. Je ne voulais pas d'une ultime romance sous les auspices de fin du monde. C'est trop tiré par les cheveux, sorti de nulle part. La représentation LGBTQIA+ fait toujours du bien dans une littérature qui en manque encore cruellement, mais l'amitié entre les deux garçons auraient été bien plus appréciable et justifié. 

Alors même qu'on SAIT ce qu'il va se passer, tout le roman repose sur les heures que vont vivre Rufus et Mateo. On en parle peu, mais ce sont deux garçons différents mais qui ont des côtés attachants l'un comme l'autre. Mateo par son côté peureux et pur, Rufus pour son côté plus boute-en-train. 

Oui, on ne désire tout de même pas que ça se termine ainsi, rien que pour connaître plus ces deux héros. Mais toute chose à une fin, ce livre aussi, et je n'ai pas été aussi touchée et émue que je l'espérais. Pour autant, ça reste une bonne lecture.

Note : 3,5/5

mercredi 1 avril 2020

Bilan livresque - Mars 2020

Le mois de mars arrive à sa fin, et on ne va pas se mentir; c'est tant mieux... La pandémie qui nous touche influence notre quotidien, et je ne déroge pas à la règle. 
Le confinement pour moi ne rime pas forcément avec lectures; j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans certains titres, pour diverses raisons. En plus du stress et de l'angoisse que génère cette situation sur ma personne, j'ai également passé beaucoup de mes journées à jouer, aux jeux vidéo (Pokémon Donjon Mystère et Animal Crossing) et aux jeux de société avec mes parents. J'ai aussi visionné quelques films et fait un peu de télétravail. 
Au total, j'ai lu 16 livres que voici. 

En romans, je recommande le tome 2 de la Faucheuse, Martin Eden et le Monde de Charlie,
en BD, le problème avec les femmes,
en mangas, le tome 2 du tigre des neiges.


ROMANS




MANGAS / BD



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