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samedi 4 avril 2020

Et ils meurent tous les deux à la fin d'Adam Silvera


Titre : Et ils meurent tous les deux à la fin
Auteur : Adam Silvera
Genre : Young Adult
Editions : Robert Laffont
Parution : 24 mai 2018
Nombre de pages : 414
Mots clés : mort, amitié, amour

Mon avis :


Best-seller aux Etats-Unis, Et ils meurent tous les deux à la fin a également beaucoup fait parler de lui dans la blogosphère. Sans être déçue, je ne partage pas les avis élogieux à l'encontre de ce roman.

Mateo Torrez est un jeune de dix-huit ans qui reçoit un appel de Death-Cast. Death-Cast, c'est un peu comme l'agence de la mort. Toutes les morts sont répertoriées et on prévient les victimes le jour J (pour moi qui venait de finir la Faucheuse, je reste dans le thème décidément !).

Rufus Emeterio est en train de tabasser le mec de son ex quand son téléphone sonne. D'emblée, rien ne lie les deux garçons, mais un ensemble de circonstances va les amener à vivre leurs dernières 24h l'un avec l'autre. Grâce à l'appli Dernier Ami, les deux jeunes hommes se rencontrent.

Le début est lent, très lent. Normal, me direz-vous, puisqu'il faut un temps pour assimiler les deux héros de ce roman. Mateo a un comportement plutôt craintif, et c'est plus par ce biais que l'auteur va distiller par-ci par-là des morales qui certes, peuvent être vrais, mais pas indispensables ici. 

Par là, j'entends les nombreuses phrases sur les regrets de ne pas avoir vécu sa vie à fond et de profiter de cette journée ultime. De se jeter dans le vide, d'oser, de faire fit des apparences et des autres pour vivre. Mateo est, à mon sens, dépressif, craintif et solitaire. Difficile d'expliquer à quelqu'un qui va mal que l'on va mourir et qu'il serait bien de se réveiller pour la dernière. Qu'est-ce que bien vivre ? Est-ce aller à l'encontre du monde, s'amuser en boîte, sauter en parachute, voyager ? Chacun à sa propre définition, et je ne suis pas fan du côté moralisateur avec qu'une seule bonne voie à prendre.

Alors oui, j'imagine que si l'on a plus que 24h à vivre, de multiples pensées doivent nous envahir. C'est déjà le lot de certaines personnes (coucou anxiété). Mais j'aurais préféré être dans la peau de ces deux personnages, plutôt que d'en sortir à coup de phrases dénotant avec le reste.

Paradoxalement, les cent dernières pages accélèrent l'histoire, bien trop à mon goût. Je ne voulais pas d'une ultime romance sous les auspices de fin du monde. C'est trop tiré par les cheveux, sorti de nulle part. La représentation LGBTQIA+ fait toujours du bien dans une littérature qui en manque encore cruellement, mais l'amitié entre les deux garçons auraient été bien plus appréciable et justifié. 

Alors même qu'on SAIT ce qu'il va se passer, tout le roman repose sur les heures que vont vivre Rufus et Mateo. On en parle peu, mais ce sont deux garçons différents mais qui ont des côtés attachants l'un comme l'autre. Mateo par son côté peureux et pur, Rufus pour son côté plus boute-en-train. 

Oui, on ne désire tout de même pas que ça se termine ainsi, rien que pour connaître plus ces deux héros. Mais toute chose à une fin, ce livre aussi, et je n'ai pas été aussi touchée et émue que je l'espérais. Pour autant, ça reste une bonne lecture.

Note : 3,5/5

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