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dimanche 4 mars 2018

Lectures du mois de février


On se retrouve pour ce deuxième update de mes lectures. En février, j'ai une nouvelle fois de belles découvertes, mais j'ai surtout apprécié tout ce que j'ai lu, mine de rien c'est plutôt rare.


Titre : Shades of Magic, tome 1
Autrice : V.E. Schwab
Genre : Young Adult, Fantasy
Editions : Lumen
Nombre de pages : 505

Résumé : Kell est le dernier des magiciens de sang, des sorciers capables de voyager d'un monde à l'autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est, à chaque fois, le cœur et l'âme. Le nôtre est gris, sans magie d'aucune sorte. Celui de Kell, rouge – on y respire le merveilleux à chaque bouffée d'air. Le troisième est blanc : là, les sortilèges se font si rares qu'on s'y tranche la gorge pour une simple incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui l'a envahi quand la magie a dévoré tout ce qui s'y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui.
Depuis cette contagion, il est interdit de transporter le moindre objet entre les univers. C'est malgré tout ce que Kell va prendre le risque de faire, et il finit par commettre l'irréparable : il emporte jusque dans le Londres gris une pierre noire comme la nuit, qu'une jeune fille du nom de Lila décide de lui subtiliser. Pour elle comme pour lui – pour leurs deux mondes – le compte à rebours est lancé. 

Mon avis : Mon troisième coup de coeur de l'année. Shades of Magic était depuis plusieurs mois dans ma PAL, et j'ai enfin pris le temps de le lire sachant que le deuxième tome sortirait en février. Et je n'ai pas été déçue ! J'ai aimé l'univers, les personnages, l'ambiance. Je n'ai pas trouvé le début long, mais au contraire bien ficelé. On prend le temps de bien s'immerger dans le monde de Kell puis de Lila, de la subtilité des différentes Londres et des jeux de pouvoirs. On apprend également à se familiariser avec Kell et Lila, qui sont deux personnages que j'ai apprécié, aux caractères différents, mais complémentaires. Lila est une femme forte, indépendante, qui rêve de sillonner le monde sur son propre navire. Kell, lui, se veut plus sérieux, plus réfléchi mais un peu rebelle. Il constitue d'ailleurs l'un des mystères de cette saga, étant amnésique sur les premières années de son existence. Plus que l'histoire, et les "méchant.e.s", c'est vraiment le monde crée par V.E. Schwab qui m'a transporté. J'espère être totalement comblée par cette saga, et qu'elle se hissera dans mon coeur au côté de la Passe-miroir et de Six Of Crows.



Titre : Jane Eyre
Autrice : Charlotte Brontë
Genre : Classique
Editions : Archipoche
Nombre de pages : 631

Résumé : Orpheline, Jane Eyre est recueillie à contrecœur par une tante qui la traite durement et dont les enfants rudoient leur cousine. Placée ensuite en pension, elle y reste jusqu'à l'âge de dix-huit ans. Elle devient alors gouvernante pour le noble M. Rochester, dont elle tombe bientôt amoureuse, mais les obstacles seront nombreux. 

Mon avis : Encore un roman qui trainait dans ma PAL depuis pas mal de temps (oui, j'avoue qu'il me faisait peur vu son épaisseur). J'ai donc enfin découvert de classique de la littérature, et non sans atteindre le coup de coeur, j'ai adoré ma lecture, même si une certaine longueur en fin de livre m'a un peu déplue. Jane Eyre captive. De son enfance à son rôle de gouvernante chez M. Rochester, en passant par la pension où elle va séjourner pendant huit ans, les pages défilent et l'autrice nous tient en haleine. Il ne se passe pas des choses spectaculaires, mais j'ai été happée par l'histoire. Si Jane Eyre et M. Rochester m'ont beaucoup moins fait rêver que les couples de Jane Austen, on est ici du côté d'un amour passionnel mais "interdit aux yeux de Dieu". C'est autour de toute cette complexité que Charlotte Brontë m'a peu à peu perdue. Ce n'est pas cette torture psychologique auquel se livre Jane qui m'a refroidit, mais plutôt ce qui s'ensuit, son séjour chez St John (qui était insupportable au passage) où j'ai commencé à perdre un peu d'intérêt au récit. En dehors de ces pages, ma lecture fut très plaisante et surtout j'ai adoré ce personnage de Jane Eyre, innocente, indépendante, qui a du caractère et des convictions qui lui sont propres et qu'elle défend bec et ongles. Jane Eyre est un classique de la littérature génial et passionnant.


Titre : Je suis une légende
Auteur : Richard Matheson
Genre : Science-Fiction
Editions : Folio SF
Nombre de pages : 240

Résumé : Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l'abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie.
Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil... Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu'aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme. Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l'ultime survivant d'une espèce désormais légendaire.

Mon avis : Pour être honnête, j'ai eu du mal à rentrer dedans, et j'en garde donc un sentiment de déception. Peut être le format trop court, peut être le manque d'informations, peut être l'histoire assez prévisible ? La lecture fut rapide, bien entendu, vu l'épaisseur de l'ouvrage, mais je n'ai pas été plus emballée que je le pensais. Pour autant, certains points restent positifs. J'ai aimé la psychologie du personnage, le fait que l'on soit au cœur de ses ressentis. En tant que dernier homme -à sa connaissance- encore vivant, humain, il reste quelqu'un de torturer et qui pourtant se rattache à la vie. Mais l'élément génial de ce roman réside dans sa conclusion, qui nous laisse une forte impression et qui nous pousse à la réflexion. Sous ses airs de roman post-apocalyptique où l'humanité a été décimée, l'auteur amène une pensée du monde que j'ai trouvé juste, où chaque chose est vouée à disparaître et à être supplantée.


Titre : La trilogie du Tearling, tome 1 : Reine de cendres
Autrice : Erika Johansen
Genre : Fantasy
Editions : Le livre de poche
Nombre de pages : 599

Résumé : Après la mort de sa mère la Reine Elyssa, Kelsea Raleigh a grandi en exil, loin des intrigues du Donjon royal où son oncle diabolique a pris le pouvoir. Le jour de ses dix-neuf ans, une garde dévouée l'escorte de son repaire à la capitale, où elle devra reconquérir la place qui lui revient de droit et devenir Reine du Tearling.
Kelsea ne s'est jamais sentie aussi peu capable de gouverner. Pourtant, les atrocités qu'elle découvre vont la pousser à commettre un acte d'une incroyable audace, qui jette tout le pays dans la tourmente et déchaîne la vengeance de la Reine rouge.
La quête de Kelsea pour sauver son royaume et aller vers son destin ne fait que commencer. Long périple semé d'embûches, empli de bruit et de fureur, de trahisons et de combats farouches. Une épreuve du feu, qui forgera sa légende... ou la détruira.

Mon avis : Quand il est sorti en poche, il me faisait énormément envie. Puis, après avoir vu la vidéo de Lemon June, j'avait été refroidie. Mais quand j'ai été à Pêle-Mêle en début de mois, et que je l'ai vu comme neuf à un prix défiant toute concurrence, j'ai craqué. Autant en parler tout de suite et revenir seulement sur LES points qui m'avait chagriné dans la vidéo de Lemon June. Premier point, sur le physique de l'héroïne, qui est décrit comme étant ronde. Et pas belle. Oui, c'est maladroit quand l'autrice évoque à plusieurs reprises le poids de Kelsea, pour autant, je n'ai pas ressentie autant ce lien entre la rondeur de l'héroïne et le fait qu'elle ne soit pas considérée comme belle. Ce qui m'a gêné, plutôt, c'est quelques remarques de certains personnages sur son physique, mais rien ne gâchant réellement ma lecture. Deuxième point, je voudrais réagir à la phrase "pire que d'être laide, il n'y a rien de pire que d'être laide et de se croire belle." Alors la phrase en soit est alarmante et problématique. Mais on ne peut pas l'enlever de son contexte, et c'est bien parce que la femme en face est cruelle et détestable que Kelsea en vient à penser ça. Après oui, encore une fois, c'est maladroit et incohérent vis-à-vis du caractère du personnage mis en place par l'autrice, et je suis contre toute attaque envers le physique des gens. Cette phrase m'a aussi fait grincer des dents,  mais en dehors de ces points noirs, Reine de cendres a été une lecture vraiment agréable. Fluide, efficace et sans fioritures, ce premier volet d'une triologie fait partie de ces fantasy que tout un chacun pourrait lire car il n'est pas aussi complexe que beaucoup d'ouvrages de références. On y suit Kelsea, promue reine à ses dix-neuf ans, qui amène un regard nouveau sur le pouvoir, humaine et naïve, tout en ayant une réflexion intelligente et intéressante sur la politique. La reine rouge m'a un peu fait penser aux reines méchantes de Disney ou encore de Levana dans les Chroniques lunaires, même si son rôle est encore peu mis en avant. Même si dans les faits, il ne se passe pas beaucoup de choses dans ce premier tome, j'ai aimé le déroulé de l'histoire et je le conseille.


Titre : L'ombre du vent
Auteur : Carlos Ruiz Zafon
Genre : Contemporaine
Editions : Pocket
Nombre de pages : 668

Résumé : Initié par son père au cimetière des livres oubliés, Daniel doit adopter un livre et le défendre toute sa vie. En choisissant L'Ombre du vent, il déclenche une aventure très dangereuse. Dans ce tableau historique et énigmatique, l'auteur mêle avec talent vie et littérature. En 1945, un libraire de Barcelone initie son fils au cimetière des livres oubliés, une bibliothèque très spéciale où chaque nouveau membre doit adopter un ouvrage et s'engager à le défendre toute sa vie. Daniel choisit L'Ombre du vent d'un certain Julian Carax. Prenant à coeur sa mission, il découvre qu'un autre lecteur tente de faire disparaître l'oeuvre de Carax

Mon avis : Conseillée par une de mes collègues, j'ai emprunté cet ouvrage sans réellement avoir d'attente dessus. Et j'ai adoré ! L'intrigue tient en haleine, on a du mal à lâcher ce roman tant on a envie d'avoir le fin mot de l'histoire. Tout ce qui se passe autour de Julian Carax interpelle et on aime en apprendre petit à petit plus sur la vie de l'auteur de l'ombre du vent. On veut en savoir plus, tout comme Daniel qui mène l'investigation pour en savoir plus sur ce livre qu'il a choisit. Tout dans ce roman est une réussite. Le développement des personnages, le drame, le suspens, les questions qui nous taraudent et que l'auteur révèle juste à temps. C'est subtil, c'est bien écrit, c'est intelligent et judicieux. J'ai vraiment passé un très bon moment et j'ai fermé mon livre avec le sourire aux lèvres.


Titre : Le puits des mémoires, tome 1 : La traque
Auteur : Gabriel Katz
Genre : Fantasy
Editions : Pocket
Nombre de pages : 381

Résumé : Trois hommes se réveillent dans les débris d'un chariot accidenté en pleine montagne. Aucun d'eux n'a le moindre souvenir de son nom, de son passé, de la raison pour laquelle il se trouve là, en haillons, dans un pays inconnu. Sur leurs traces, une horde de guerriers, venus de l'autre bout du monde, mettra le royaume à feu et à sang pour les retrouver. Fugitifs, mis à prix, impitoyablement traqués pour une raison mystérieuse, ils vont devoir survivre dans un monde où règnent la violence, les complots et la magie noire.

Mon avis : Ayant adoré Aeternia, je voulais découvrir une des autres oeuvres de Gabriel Katz, le puits des mémoires. Assez court, j'ai retrouvé la plume et la façon bien particulière de l'auteur d'amener les personnages et les événements. Chaque paragraphe suit les pensées (à la troisième personne) d'un personnage, des héros de ce roman au plus insignifiant paysan perdu au fin fond de sa campagne. Pour celles.ceux ayant déjà lu Gabriel Katz, il aime rédiger de court passage pour parler d'une situation donnée, du point de vue d'un personnage précis qui peut aboutir à un événement clé ou tout simplement à la fin brutale d'un protagoniste. Car l'auteur est comme ça. C'est rapide, peut être parfois même trop, et inattendu. C'est d'ailleurs peut être la seule chose que je reprochais à Aeternia, et que je pourrais aussi mettre en lumière ici. Gabriel Katz livre des romans courts qui ne répondent pas à toute nos questions et qui nous prend par surprise en précipitant certains faits ou personnages à leur fin. Dans ce premier tome ne vous attendez pas à beaucoup d'actions ou de rebondissements. La traque porte bien son nom. On a affaire à une traque, les fugitifs vont donc se cacher, se fondre dans la masse, tenter de se faire oublier tout en essayant d'en apprendre plus sur eux, sur leur passé, sur ce qu'ils ont fait pour en arriver là. La traque se poursuivra dans le deuxième volet, que j'ai hâte de découvrir prochainement.