MENU

mercredi 11 décembre 2019

Top albums 2019

Bon bon bon.
Avant de me lancer dans mes lectures préférées de l'année ainsi que dans une chronique sur le tome 4 de la Passe-miroir (que j'ai terminé hier, j'en suis encore toute retournée), je voulais faire un aparté pour vous parler MUSIQUE.

Comme vous le savez déjà, ou peut être pas, je suis depuis quelques années rédactrice et photographe pour Lagrosseradio, un webzine de musique. Je fais partie de l'équipe "metal", même s'il m'arrive parfois de me promener en rock.
La musique a donc une grande part dans ma vie.
Comme chaque année, nous faisons un top album de la rédaction, où chaque membre dresse une liste de ses sorties préférées.
J'ai dû, de ce fait, concocter un top 10 pour LGR (que vous pourrez retrouver sur le site courant janvier). J'en ai profité pour faire un top bien plus large de mon côté, et plus inclusif. Car en effet, si j'écoute principalement du metal, je suis aussi adepte de bien d'autres styles.
Voici un récapitulatif non exhaustif de mes albums préférés de l'année!






Je voudrais tout de même faire quelques petits focus sur certains artistes ou groupes en particulier, qui furent des coups de cœur ou bien des découvertes.


- Mahmood

Si vous avez suivi l'Eurovision, ce nom vous est familier. Mahmood était le candidat représentant l'Italie au concours. Il a peut être terminé deuxième, mais sa musique a conquis mon cœur. Je n'ai pas eu la chance d'assister à l'un de ses deux concerts au café de la Danse, mais il revient l'année prochaine au Bataclan. Une date que je ne vais rater sous aucun prétexte!




- Fvneral Fvkk

Fvneral Fvkk est groupe allemand qui livre ici son premier album. Et mes ami-e-s, quel album! Une véritable claque! Si on m'avait dit, il y a quelques années, que je serais aujourd'hui aussi férue de doom, je ne l'aurais pas cru. Et pourtant. J'aurais pu également vous parler des merveilles réalisées par Swallow The Sun ou Ataraxie. Que ce soit ou non votre style, jetez-y une oreille, vous ne le regretterez pas.




- Blood Youth

Vous le savez peut être aussi, je suis une très grande amatrice de hardcore. C'était d'ailleurs ce que j'écoutais le plus jusqu'à il y a peu, avec le metalcore. Pourtant, c'est un genre que j'ai commencé à délaisser depuis quelques temps. Mais cette année, des albums de grandes factures sont sorties, dont celui de Blood Youth. J'aurais également pu citer ceux de Counterparts, Ithaca ou Knocked Loose. Mais l'opus de Blood Youth m'a marquée plus durablement, et c'est à mes yeux un coup de maître réalisé par un groupe que j'affectionnais déjà beaucoup. Chapeau, donc!




Cet article est déjà assez long comme ça, mais je vous invite grandement à écouter ces liens ci-dessus, mais aussi les albums présents dans cette énorme liste. 
Et bien entendu, si vous voulez parler musique ou que je vous vende les mérites de certains opus présents dans l'image, ça serait avec plaisir!


Bonne écoute!

vendredi 6 décembre 2019

La série U4

Aujourd'hui, je vais vous parler d'une série qui a fait grand bruit dans les milieux littéraires à sa sortie; il s'agit de U4

Disons-le tout de suite, j'ai bien aimé MAIS (parce qu'il y a toujours un mais) je n'ai pas été conquise et je vais vous expliquer pourquoi.




Plusieurs de mes connaissances m'avait parlé de ce petit phénomène littéraire, et ce n'est qu'en 2019 que j'ai décidé de me plonger dans cet univers post-apocalyptique.

U4, c'est quatre tomes, qui peuvent se lire de façon aléatoire. Chaque livre prend le point de vue d'un personnage. Ils ont été écrit par quatre personnes différentes: Yannis par Florence Hinckel, Jules par Carole Trébor, Stéphane par Vincent Villeminot et Koridwen par Yves Grevet.

U4, c'est le nom du virus qui a décimé 90% de la population. Ne reste à priori que les adolescents et jeunes adultes, compris entre 15 et 18 ans.

On va donc suivre Stéphane, Yannis, Jules et Koridwen, quatre jeunes ayant survécu-e-s.

Même si, sur le papier, les volumes ne contiennent pas un sens précis de lecture, j'ai tout de même été piochée sur internet pour savoir l'ordre qui prévalait. En est ressorti : Stéphane, Jules, Yannis et Koridwen. C'était donc dans cette optique que j'ai démarré ma lecture.


Stéphane, donc, est une fille de 17 ans habitant Lyon. Son père, scientifique, a disparu et est supposément vivant. Son frère et sa mère sont, pour elle, à l'abri avec lui. De ce constat, Stéphane se retrouve donc seule et doit survivre. On suit son parcours jusqu'au 24 décembre, qui est un jour très important dans U4 pour les quatre personnages.

L'empathie n'est pas au rendez-vous, et sans pour autant m'agacer, je suis restée hermétique à toutes les péripéties de l'héroïne. Pour autant, on est assez pris au jeu de l'histoire. Sans être folichon, le déroulement des événements donne un certain rythme à la trame et permet de capter l'attention. Avec Stéphane, on a un premier aperçu de Yannis, d'abord. Leur duo évolue au fur et à mesure. Puis on rencontre Jules et Koridwen par la suite.

C'était donc plutôt satisfaite de ma lecture que j'ai continué ensuite avec Jules. Je voulais ici casser les duos en prenant un point de vue totalement différent, celui de Jules qui ne rencontre que tardivement Stéphane et Yannis.


Contrairement à Stéphane où j'ai trouvé l'écriture assez irrégulière par moment (avec certaines répétitions dispensables), le tome de Jules correspond bien plus à la façon de parler d'un adolescent. Plus vulgaire, et peut-être encore plus marquant au niveau de la violence. Car cette dernière est un des gros faits de cette série. Et je dois avouer que voir des enfants de 15 ans agir de telle manière m'a parfois déroutée. Je peux comprendre qu'en temps de monde chaotique, d'anarchie, la recrudescence de la brutalité peut être logique. Mais ça m'a un peu scotchée. 

U4, c'est aussi beaucoup de romances, hétérocentrées, et de rebondissements pas tout le temps très intéressants. 

Mais avec Jules, j'ai au moins eu ce que j'attendais; une différence palpable avec Stéphane, car les expériences vécues n'ont rien avoir, du début à la fin.


Logiquement, je continuais sur ma lancée avec Yannis. Et là, ce fut le drame. La mayonnaise ne prenait plus. Car malgré toute la volonté du monde, j'étais lessivée par les redits. Et c'est là où je ne vais pas rejoindre beaucoup d'avis; oui, l'ennui et la lassitude de lire quatre fois la même histoire est réelle. Parce que même si le parcours de Yannis est différent au début, il suit le même schéma au final : un départ, des rencontres, des actions et des décisions

De mon côté, l'intérêt avait pris la poudre d'escampette. J'ai donc lu ce tome en diagonale, avec en prime des passages qui m'ont particulièrement gonflée, comme la scène de sexe entre Yannis et Koridwen (sérieusement ?). 

Alors oui, U4, sur le papier, propose un concept assez unique en son genre. Mais dans les faits, la série ne peut empêcher les redondances et donc, par extension, de perdre son lectorat au bout de deux volumes. Je ne dis pas non à une lecture de Koridwen, puis de Contagion, un jour. Car au final, le récit m'a plutôt plu (même si je ne suis pas une très grande fan de base des mondes post-apocalyptique où on retrouve forcément un schéma similaire à notre monde actuel : de la violence, des groupes qui se forment, des gens qui veulent le pouvoir blablabla) et je pense que je serai curieuse d'avoir le fin mot de l'histoire. Mais pas tout de suite.


mercredi 4 décembre 2019

Mes "mentions honorables" de 2019

Avant d'aborder ce fameux dossier "coups de cœur", je souhaite d'abord évoquer mes "mentions honorables" de 2019, c'est-à-dire des livres que j'ai adoré découvrir, sans être un coup de cœur absolu. Alerte pépites, donc, avec du drame, de la jeunesse ou encore même un "polar" (et oui, moi, un polar!)
J'ai sélectionné dix romans qui m'ont particulièrement marquée, par leur écriture, leur histoire, leur singularité. J'espère qu'ils vous donneront envie. Certains ont beaucoup fait parler d'eux, à juste titre, d'autres sont passés inaperçus et c'est donc avec joie que j'en parle.
Par ailleurs, je ferai aussi un article avec mes coups de cœur manga et BD, car il y a également de la matière à ce niveau-là.






(liste dans un ordre aléatoire)



Titre : Homo Sapienne
Autrice : Niviaq Korneliussen
Genre : Contemporain
Editions : La peuplade
Parution : 17 octobre 2017
Nombre de pages : 232
Mots clés : Homosexualité, LGBTQI+, Groenland, identité, sexualité


Quelle belle découverte ! Je débute avec Homo Sapienne, écrit par cette jeune autrice groenlandaise. Elle nous emmène à Nuuk, capitale de son pays natal, et nous dépeint un portait d'une jeunesse aux identités et aux sexualités multiples.
Le récit est assez brut, cru, sans être vulgaire. Le texte en trois langues peut surprendre, mais colle parfaitement avec la société groenlandaise : le danois, traduit en français pour nous, l'anglais et le groenlandais. 
Une des clés de ce roman est également la représentation par l'autrice de la communauté LGBTQI+ dont elle fait partie. C'est important, d'avoir des romans qui retranscrit aussi bien les relations, amoureuses et amicales, et qui donne une voix réelle et réaliste. 
Je recommande chaudement cette oeuvre unique en son genre!





Titre : Tous tes enfants dispersés
Autrice : Beata Umubyeyi Mairesse
Genre : Contemporain
Editions : Autrement
Parution : 21 août 2019
Nombre de pages : 256
Mots clés : génocide des Tutsi, Rwanda, identité, métissage


Une oeuvre poignante livrée par une autrice franco-rwandaise. 
La plume de Beata Umubyeyi Mairesse est magnifique et poétique. Elle contraste encore plus avec la dureté du récit. Car ici, on parle identité, métissage, relation familiale, traumatisme. Comment vivre après un génocide ? L'une a décidé de fuir, l'autre de rester au Rwanda. On suit ces différents chemins, ces liens entre parents et enfants, cette construction d'une identité multiple et cette histoire familiale pleine de drames.
L'autrice livre un récit touchant, passé pourtant assez inaperçu dans cette rentrée littéraire 2019. Une belle réussite.





Titre : Chanson Douce
Autrice : Leïla Slimani
Genre : Contemporain
Editions : Gallimard
Parution : 18 août 2016
Nombre de pages : 240
Mots clés : drame, famille, nourrice


En voici un livre qui a fait couler beaucoup d'encre ! Prix goncourt de l'année 2016, ce n'est pourtant qu'en 2019 que je découvre ce roman court mais intense. D'emblée, le drame frappe et toute l'histoire repose sur comment on a pu arriver à cet événement tragique. Sans dévoiler ni le drame, ni la trame de l'histoire, difficile de parler de ce livre. Pour moi, les pages défilaient à une vitesse, voulant absolument savoir ce qui s'était passé. 
L'écriture de Leïla Slimani est simple, mais colle parfaitement avec l'ambiance du livre. Des alternances de point de vue et la longue décente aux enfers d'une famille à l'allure parfaite et protégée de tout drame. 
Un véritable tour de force, et une consécration méritée. 





Titre : Bettý
Auteur : Arnaldur Indridason
Genre : Polar
Editions : Metailié
Parution : 27 octobre 2016
Nombre de pages : 214
Mots clés : meurtre, Islande, suspense


Vous le savez, moi et les polars, ce n'est pas vraiment une grande histoire d'amour. Pourtant, j'étais intriguée par ce roman d'Arnaldur Indridason. Grand nom de la littérature, on m'en avait dit beaucoup de bien. J'ai donc essayé un des one shot de l'auteur, et à ma grande surprise, j'ai adoré!
A première vue, on suit une histoire banale, d'un trio amoureux avec au cœur de celui-ci la belle et désirée Bettý. Elle est mariée, mais l'autre personnage du roman voudrait l'avoir aussi.
La vraie réussite Bettý est la "révélation" qui survient au milieu du roman environ, où l'on nous prend à contre-pieds, nous déstabilisant et nous montrant que l'on base nos personnages sur des préjugés. Pour moi, Arnaldur Indridason joue avec nos à priori et nous met un coup de pied au derrière. C'est ce qui m'a fait aimer ce livre. Bravo à l'auteur, donc.




Titre : Le Bal des folles
Autrice : Victoria Mas
Genre : Contemporain
Editions : Albin Michel
Parution : 21 août 2019
Nombre de pages : 256
Mots clés : hôpital psychatrique, femmes, XIXème siècle, Paris


Prix Renaudot des Lycées, Prix Stanislas, Prix Première Plume. Que de prix pour ce roman, et c'est mérité.
Dans ce livre est abordé la question de la psychiatrie en France au XIXème siècle. Le lieu emblématique de cet enfermement est l'hôpital de la Salpêtrière, à Paris. On y trouve des folles, et cela comprend bien des cas. Car Victoria Mas se fait écho de plusieurs voix : celles des femmes qu'on a enfermé car elles ne convenaient pas aux mœurs dictées par les hommes, celles des femmes traumatisées par des bourreaux, celles qu'on ne comprend pas. On enferme, on en fait des bêtes de foire. Et c'est cela, le bal des folles. C'est mettre en lumière ces femmes qu'on a rejeté. Plus qu'un portrait de la psychiatrie de l'époque, il peut se retranscrire à des paroles, des faits qui existent encore aujourd'hui. Car ce qu'on ne comprend pas, on l'enferme, pour ne pas le laisser sortir.
Les femmes et leurs conditions sont au cœur de ce roman.
Une belle plume au service de sujets bien moins agréables. Une réussite





Titre : Interfeel
Auteur : Antonin Atger
Genre : Jeunesse
Editions : PKJ
Parution : 7 juin 2018
Nombre de pages : 496
Mots clés : jeunesse, dystopie, technologie


Après avoir rencontré l'auteur au Salon du Livre et de la Jeunesse de Montreuil fin 2018, j'ai commencé Interfeel en tout début d'année. C'était même pour ainsi dire ma première lecture de 2019!
Si la trame de l'histoire est assez courante -des adolescents, des rencontres, des sentiments amoureux naissants- l'idée de l'auteur, elle, l'est moins. La technologie est omniprésente dans ce nouveau monde, et les sentiments de chaque être humain est passé à la loupe. Grâce à Interfeel, nouveau réseau social du futur, les émotions n'ont plus de secrets pour qui que ce soit. Se pose alors la question de ses sentiments, de son intimité et de la construction de relation avec les autres.
A travers sa dystopie, Antonin Atger fait travailler nos méninges et montre bien que tout savoir n'est pas bénéfique, au contraire. En plus de la dépendance aux nouvelles technologies, on se retrouve manipulé et démuni face à la vie. Interfeel devient un second oxygène, et notre jeune héros va peu à peu découvrir un monde totalement différent, de ses propres yeux.
Très intéressante lecture. Le deuxième volet est prévu pour janvier, donc n'hésitez pas à enchaîner les deux tomes!





Titre : Bilqiss
Autrice : Saphia Azzeddine
Genre : Contemporain
Editions : Stock
Parution : 4 mars 2015
Nombre de pages : 216
Mots clés : condition de la femme, lapidation, islam


Un roman court mais d'une intensité folle. Bilqiss, c'est notre héroïne. Mariée très jeune à une homme bien en âge d'être son père, voir son grand-père, elle est, durant ce roman, jugée pour avoir dit la prière. C'est interdit, et toute la force de ce livre tient dans ce personnage. Saphia Azzeddine dépeint une femme forte, intelligente, qui a ses propres valeurs, sa propre vision de la religion et de Dieu. Elle se défend seule, face à un juge qui idolâtre et désire cette jeune femme au caractère ferme. J'ai aimé le portrait de Bilqiss, les réflexions, les différences de point de vue, notamment avec la présence d'une Américaine qui, de son œil très occidental, ne comprend pas ce qu'il se passe.
Bilqiss est une oeuvre qui marque.





Titre : Les Plieurs de temps 
Autrice : Manon Fargetton
Genre : Jeunesse
Editions : Rageot
Parution : 31 mai 2017/16 mai 2018
Mots clés : jeunesse, amitié, pouvoir, horloges


Ici, je ne vais pas parler d'un, mais de quatre romans! Il s'agit de la saga Les Plieurs de temps de Manon Fargetton. On suit, à chaque volume, un personnage différent : Robin, Anthony, Camille et Charly. 
Dans cette saga va se nouer des amitiés, une solidarité à toute épreuve tournant autour d'horloges magiques qu'il faut à tout prix protéger. Nos quatre jeunes personnages ont des pensées et des manières d'agir différentes. Les pouvoirs peuvent être utilisés à bon ou mauvais escient, et c'est là toute la beauté de l'expérience d'être un enfant.
J'ai aimé l'univers crée par l'autrice. C'est une lecture que je recommande chaudement à mes jeunes lecteurices de 10 ans et plus. L'écriture est simple mais pas simplet, les personnages sont attachant-e-s et complexes. J'ai préféré Camille et Anthony aux deux autres, mais tous les tomes vont ensemble et forme un tout cohérent et réussi.





Titre : La tresse 
Autrice : Laetitia Colombani
Genre : Contemporaine
Editions : Grasset
Parution : 10 mai 2017
Nombre de pages : 224
Mots clés : femmes, condition de la femme, lien


La tresse a eu un succès fou à travers le monde. Je voulais donc savoir pourquoi. Et je pense avoir compris, car j'ai moins aussi beaucoup aimé ce roman.
De prime abord, rien ne lie les trois héroïnes de ce livre. Et pourtant, c'est à travers les cheveux que Laetitia Colombani nous dresse trois portraits différents de femmes. La première est indienne, et avec sa fille, elle doit se rendre à une cérémonie religieuse où l'on tond ses longs cheveux. La deuxième est italienne, elle est la fille d'un artisan de perruque de longue date. La troisième est canadienne, atteinte d'un cancer, elle va clore ce lien avec la perte de ses cheveux et la volonté de porter une perruque.
J'en dis peut être beaucoup, dans mon avis, mais ces trois femmes sont intéressantes, de part leurs vies totalement différentes, de leurs parcours aussi. Et j'ai aimé ce dialogue à trois voix, qui laisse parler les femmes, par une femme. C'est juste et sincère.






Titre : De pierre et d'os 
Autrice : Bérengère Cournut
Genre : Contemporaine
Editions : Le tripode
Parution : 29 août 2019
Nombre de pages : 219
Mots clés : femmes, inuit, initiation


Conclure l'année 2019 sans parler de ce livre ? Impossible. Un véritable ovni dans cette rentrée littéraire 2019, et sans doute celui que j'ai préféré car il m'a profondément marquée.
Notre héroïne va connaître bien des drames, dans sa vie. Et le roman commence fort avec la perte de sa famille, une banquise la séparant des siens à jamais. De là, l'autrice nous embarque pour ce périple. Des passages durs sont présents. Des moments mystiques, aussi, et c'est un des points forts de ce roman. Ce fort côté traditionnel, chamanique des Inuits est ancré dans De pierre et d'os, à travers des esprits, des chants, des rituels. Un monde inconnu nous ouvre les bras. Les conditions extrêmes de ces peuples nomades, qui ne connaissent que le froid, la chasse, la pèche et la survie dans un milieu hostile aux êtres humains.
Uqsuralik va connaître l'amour, les naissances. On la voit grandir, se perdre, se retrouver. On vit ses souffrances et ses peines. Un roman fantastique.



(Promis, la prochaine fois, ça sera moins long...)