MENU

vendredi 6 décembre 2019

La série U4

Aujourd'hui, je vais vous parler d'une série qui a fait grand bruit dans les milieux littéraires à sa sortie; il s'agit de U4

Disons-le tout de suite, j'ai bien aimé MAIS (parce qu'il y a toujours un mais) je n'ai pas été conquise et je vais vous expliquer pourquoi.




Plusieurs de mes connaissances m'avait parlé de ce petit phénomène littéraire, et ce n'est qu'en 2019 que j'ai décidé de me plonger dans cet univers post-apocalyptique.

U4, c'est quatre tomes, qui peuvent se lire de façon aléatoire. Chaque livre prend le point de vue d'un personnage. Ils ont été écrit par quatre personnes différentes: Yannis par Florence Hinckel, Jules par Carole Trébor, Stéphane par Vincent Villeminot et Koridwen par Yves Grevet.

U4, c'est le nom du virus qui a décimé 90% de la population. Ne reste à priori que les adolescents et jeunes adultes, compris entre 15 et 18 ans.

On va donc suivre Stéphane, Yannis, Jules et Koridwen, quatre jeunes ayant survécu-e-s.

Même si, sur le papier, les volumes ne contiennent pas un sens précis de lecture, j'ai tout de même été piochée sur internet pour savoir l'ordre qui prévalait. En est ressorti : Stéphane, Jules, Yannis et Koridwen. C'était donc dans cette optique que j'ai démarré ma lecture.


Stéphane, donc, est une fille de 17 ans habitant Lyon. Son père, scientifique, a disparu et est supposément vivant. Son frère et sa mère sont, pour elle, à l'abri avec lui. De ce constat, Stéphane se retrouve donc seule et doit survivre. On suit son parcours jusqu'au 24 décembre, qui est un jour très important dans U4 pour les quatre personnages.

L'empathie n'est pas au rendez-vous, et sans pour autant m'agacer, je suis restée hermétique à toutes les péripéties de l'héroïne. Pour autant, on est assez pris au jeu de l'histoire. Sans être folichon, le déroulement des événements donne un certain rythme à la trame et permet de capter l'attention. Avec Stéphane, on a un premier aperçu de Yannis, d'abord. Leur duo évolue au fur et à mesure. Puis on rencontre Jules et Koridwen par la suite.

C'était donc plutôt satisfaite de ma lecture que j'ai continué ensuite avec Jules. Je voulais ici casser les duos en prenant un point de vue totalement différent, celui de Jules qui ne rencontre que tardivement Stéphane et Yannis.


Contrairement à Stéphane où j'ai trouvé l'écriture assez irrégulière par moment (avec certaines répétitions dispensables), le tome de Jules correspond bien plus à la façon de parler d'un adolescent. Plus vulgaire, et peut-être encore plus marquant au niveau de la violence. Car cette dernière est un des gros faits de cette série. Et je dois avouer que voir des enfants de 15 ans agir de telle manière m'a parfois déroutée. Je peux comprendre qu'en temps de monde chaotique, d'anarchie, la recrudescence de la brutalité peut être logique. Mais ça m'a un peu scotchée. 

U4, c'est aussi beaucoup de romances, hétérocentrées, et de rebondissements pas tout le temps très intéressants. 

Mais avec Jules, j'ai au moins eu ce que j'attendais; une différence palpable avec Stéphane, car les expériences vécues n'ont rien avoir, du début à la fin.


Logiquement, je continuais sur ma lancée avec Yannis. Et là, ce fut le drame. La mayonnaise ne prenait plus. Car malgré toute la volonté du monde, j'étais lessivée par les redits. Et c'est là où je ne vais pas rejoindre beaucoup d'avis; oui, l'ennui et la lassitude de lire quatre fois la même histoire est réelle. Parce que même si le parcours de Yannis est différent au début, il suit le même schéma au final : un départ, des rencontres, des actions et des décisions

De mon côté, l'intérêt avait pris la poudre d'escampette. J'ai donc lu ce tome en diagonale, avec en prime des passages qui m'ont particulièrement gonflée, comme la scène de sexe entre Yannis et Koridwen (sérieusement ?). 

Alors oui, U4, sur le papier, propose un concept assez unique en son genre. Mais dans les faits, la série ne peut empêcher les redondances et donc, par extension, de perdre son lectorat au bout de deux volumes. Je ne dis pas non à une lecture de Koridwen, puis de Contagion, un jour. Car au final, le récit m'a plutôt plu (même si je ne suis pas une très grande fan de base des mondes post-apocalyptique où on retrouve forcément un schéma similaire à notre monde actuel : de la violence, des groupes qui se forment, des gens qui veulent le pouvoir blablabla) et je pense que je serai curieuse d'avoir le fin mot de l'histoire. Mais pas tout de suite.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire