Il était l'un des ouvrages que j'attendais le plus lors de cette rentrée littéraire. Pourquoi ? Car on sortait du cadre bien en place des sorties de septembre écrites par l'homme/la femme-blanc·he-cis-hétéro-privilégié·e qui pullulent et polluent chaque année.
Fatima Daas se présente elle-même comme une française d'origine algérienne, musulmane, lesbienne et féministe intersectionnelle.
Les mots sont là, posés, et c'est de façon brute, authentique et déconstruite que la jeune femme raconte son parcours. Des bouts de vie, mêlés et entremêlés, pour mieux comprendre ses sentiments, ses doutes, ses choix ou sa foi.
Fatima Daas se dévoile corps et âme dans ce roman, passant de son adolescence turbulente à sa rencontre avec Nina, de la découverte de sa sexualité à la violence verbale de ses parents. Il n'y a pas d'ordre, tout n'est que mélange, dans une joute presque orale, où ses idées se posent sur le papier dans l'urgence, celle d'écrire.
Le plus intéressant fut cette jetée inattendue et informelle de paroles. Un leitmotiv, un rythme saccadé qui, à l'inverse de ce que l'on pourrait penser, donne du dynamisme à un récit révélateur d'une époque. On a pas à rentrer dans des cases pour satisfaire l'ordre établi. Nous sommes qui nous sommes.
La Petite Dernière, c'est la voix d'une âme singulière, qui se cherche et qui se livre, purement et simplement.
Fatima Daas est une femme française d'origine algérienne, musulmane, lesbienne, féministe. Que ça plaise ou non, c'est ce qu'elle est, et bien d'autres choses.
Note : 3,75/5
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