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mardi 27 février 2024

Une journée à Sokcho !

Jeudi 25 janvier 

Après plus d'un mois dans la capitale coréenne, je souhaitais découvrir d'autres lieux, de nouveaux horizons. J'ai alors opté pour la ville de Sokcho, en grande partie pour me rendre ensuite à Seoraksan, un des plus fameux parcs nationaux de Corée.

Pour le bus, direction Express Bus Terminal. Le trajet dure environ 2h30, comprenant une pause d'une dizaine de minutes prise en milieu de parcours. Pour ma part, j'ai pris un car à 9h30 et suis arrivée à Sokcho sur les coups de midi. J'ai payé 22 300 KRW (environ 15€) pour un bus "excellence". 



Première étape ? La plage ! Celle-ci se situe à proximité du terminal de bus. J'avais envie de voir la mer. Celle-ci était belle et agitée. Il faisait également particulièrement frisquet; le thermomètre affichait -4 à mon arrivée... 




Quelques clichés, aussi bien de la grande roue que de la plage, et me voila repartie pour visiter Abai Village, l'une des attractions de la ville. 



Mais avant cela, j'ai traversé un certains nombres de rues, et ce qui m'a étonné, c'est de ne croiser pratiquement personne. Certes, j'ai décidé de partir en semaine, et donc de potentiellement éviter la foule. Mais la ville était toute simplement... déserte ! Il y avait plus d'animaux que d'humains... Mais cela change une fois que l'on s'approche du centre ville.


Une fois le Seorakdaegyo Bridge traversé, on arrive au Abai Village. Pour la petite histoire, c'est un village de réfugié·é·s de Corée du Nord. Il n'y a pas grand chose à faire, hormis s'y balader et s'imprégner des lieux. 


Ensuite, on doit passer le Geumgangdaegyo Bridge, le deuxième grand pont emblématique de la ville, pour rejoindre le coeur de Sokcho. C'est en effet là que la ville s'anime, et que l'on retrouve de la vie. 


Il faut longer la rue principale, qui passe par l'hôtel de ville et par la principale attraction de Sokcho : son fameux marché aux poissons. Sobrement intitulé "Sokcho Gwangwang Fish Market", c'est THE place to be in Sokcho. On y trouve, comme dans tous les marchés, de nombreux stands. Beaucoup sont dédiés aux poissons bien évidemment, Sokcho étant un port tourné principalement vers la pêche. Une zone est également dédiée à la dégustation, avec un tas d'échoppes proposants de la street food : poulet avec une sauce sucrée/épicée, brochettes de poisson, sundae (sorte de boudin coréen) et autres mets alléchants. 


N'étant pour ma part pas très fan de poissons, j'ai opté pour le poulet, en version individuelle. 


Plus difficile à trouver, mais une Ajumma en proposait à 5 000 KRW. Il était très bon, mais la sauce ramollie forcément la chair. Et entre nous, l'assaisonnement était plus épicé que sucré... 



Ma dernière étape de la journée avant le coucher du soleil était Yeonggeumjeong (영금정). C'est un pavillon situé à l'extrémité du bord de mer. Une partie surplombe un rocher et l'autre se trouve au-dessus de la mer. Au delà, ce n'est qu'eau à perte de vue... C'est un spot plutôt connu et prisé à Sokcho. 


Je suis ensuite retournée au centre ville pour admirer le coucher de soleil depuis un café ayant une vue sur le port. Calme et sérénité...


Après cette halte, j'ai profité des illuminations nocturnes. En effet, un véritable arc-en-ciel opère lorsque le soleil disparait. La "Sokcho Eye" s'anime, les deux ponts emblématiques brillent de mille feux et les monuments autour du lac Cheongchoho (청초호) sont illuminés pour l'occasion. 


Malgré le froid, j'ai voulu m'y attarder un petit peu. Mais pas trop non plus, car le lendemain, une journée éprouvante m'attendait : Seoraksan !

dimanche 4 février 2024

Une française en Corée !

Détail de Changdeokgung Palace (창덕궁)

Pour celles et ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux, cette nouvelle n'est pas une surprise. Depuis le 27 décembre, je suis en Corée du Sud pour un voyage de plusieurs mois ! Je suis précisément à Séoul. 

Je vais vous narrer mon périple, mes emmerdes et mes coups de coeur. Je vous embarque dans mes aventures, comme si vous étiez dans ma poche. Et peut-être vous donner l'envie de vous rendre en Corée, ou bien tout simplement d'en apprendre davantage sur ce pays qui vous attire -ou non.

Pourquoi la Corée du Sud ?

La Corée du Sud était un pays qui attisait ma curiosité et que je souhaitais visiter, sans pour autant en rêver. Si j'ai finalement fait mes valises pour partir à l'autre bout du monde, c'est en premier lieu par amour. 

Mon copain est parti fin août en PVT (Permis Voyage Travail) en Corée du Sud. Ce projet lui tenait à coeur et il désirait depuis longtemps tenter l'expérience à l'étranger. Il avait appris le coréen durant le COVID 19 dans cette optique. Notre rencontre a un peu chamboulé son objectif et reculé son départ. J'ai donc suivi mon copain dans le pays du matin calme quelques mois après. Je voulais le rejoindre. 

Bien évidemment, il n'est pas la seule raison pour laquelle j'ai franchi le cap. Je sentais au fond de moi qu'il manquait quelque chose à ma vie. Au quotidien, il m'arrivait de me sentir vide, malgré un travail qui me plait, mes proches qui enchantent ma vie, mes passions qui me font vibrer. Vous le savez déjà mais je suis une grande baroudeuse. Je ressens ce besoin de partir à la découverte, de m'enrichir et d'acquérir de l'expérience au gré de mes pérégrinations. Je n'avais cependant jamais osé aller trop loin, quitter l'Europe, essentiellement par peur. Le départ de mon copain a donc été mon excuse pour briser cette appréhension que j'avais, cette crainte qui me bloquait. On dit que l'amour donne des ailes. Pour moi, il me donne force et courage. Je suis prête à tout et rien ne m'arrête quand je décide quelque chose ! J'ai donc pris mes clics et mes clacs, direction la Corée ! Ainsi, j'avais une deuxième raison d'embarquer pour ce projet d'une vie; celle de me dépasser et d'enfin accomplir ce que je rêvais depuis des années : aller à l'autre bout du monde, et plus particulièrement en Asie.

Cheonggyecheon Stream (청계천)

Pour combien de temps ?

Voici une question à laquelle je n'ai pas encore de réponse... Contrairement à mon petit ami, je n'ai aucun VISA. Je peux rester sur le territoire pendant trois mois, c'est-à-dire jusqu'au 26 mars prochain, date à laquelle je suis censée (re)partir. Cependant, mon projet, que j'ai muri avant de tout quitter, comprend un voyage au Japon, que je n'ai pas encore fixé et que je souhaite réaliser avant la date butoir. Ainsi, le compteur se remettra à zéro. Si je le désire, je pourrais revenir en Corée pour trois mois de nouveau. Dans les faits, ce n'est pas vraiment ce que j'avais prévu de faire. Il est plutôt probable que je revienne en France au courant du mois d'avril ou au plus tard en mai. 

Lorsque j'ai organisé mon voyage, j'ai uniquement acheté un billet aller. Le but était surtout de venir ici et d'aviser ensuite. C'était la première fois que je partais sans réel plan, ce qui a alimenté mes angoisses mais aussi été libératoire sous une certaine mesure. Je ne recommande tout de même pas de partir à l'improviste. Je me suis permise de le faire car j'avais quelqu'un ici, même si de son côté l'intégration n'a pas été aisée. Il est préférable de réfléchir en amont à son point de chute, si possible sur plusieurs mois. Pour ma part, j'ai la chance de résider jusqu'à fin février dans un logement grâce à mon maigre réseau, mais la crise du logement est réelle également en Corée et c'est une donnée à prévoir. 

Eunpyeong Hanok Village (은평한옥마을)

Est-ce que j'ai quitté mon emploi pour partir ?

Alors non car j'ai la chance d'être fonctionnaire depuis novembre 2023. Cela fait maintenant cinq ans que je suis dans ma collectivité, et cela peut paraître un peu vache sur le papier, mais dès l'obtention de ma titularisation, j'ai demandé une disponibilité de six mois effective à partir du 10 janvier 2024. Il faut savoir que mon employeur était déjà au courant de ce projet, que j'avais évoqué auprès de mon service RH. Ma hiérarchie m'a soutenue tout au long du processus et a accepté ma décision. Je suis donc officiellement en disponibilité jusqu'au 1er juillet, date à laquelle je reprendrai mon travail. Je peux décider de revenir plus tôt ou de prolonger mon état de mise en disponibilité.

Il faut savoir qu'une mise en disponibilité n'offre aucun revenu et que je vis sur mes économies. Vous comprenez donc par-là que le projet de partir loin pour un durée indeterminée n'était pas seulement une décision prise sur un coup de tête, mais une idée qui germait en moi depuis pas mal d'années. 

Est-ce que je parle coréen ? 

Malheureusement non. Et je dis bien malheureusement, car je sens tout de même un fossé entre les coréen·ne·s et moi. Si les gens sont adorables, n'hésitent pas à me parler, il est frustrant de ne pas pouvoir leur répondre en retour... J'aurais aimé apprendre davantage la langue, mais entre le travail et la vie quotidienne, je n'ai pas su dégager du temps pour. Une voix au fond de moi me dit aussi qu'étant donné que ce n'était pas ma destination de base, je n'avais pas la motivation nécessaire pour étudier le coréen. Si vous souhaitez réellement partir en Corée, en choisissant pleinement ce pays, alors il me semble nécessaire de parler un minimum la langue. J'arrive à lire les caractères, ayant appris le Hangeul avant de venir, mais je ne peux pas tenir une conversation. 

Il faut savoir que les coréen·ne·s ne parlent pas vraiment anglais, même les jeunes ! Cela ne les empêche pas d'être très gentil·le·s. Je suis agréablement surprise, d'ailleurs, de faire face à des personnes bienveillantes et souriantes. Concernant les coréen·ne·s, il y a l'image véhiculée à l'international et la réalité. Si Hongdae ou Itaewon sont réputés pour être des quartiers jeunes et dynamiques, la majorité des Séoulites sont en réalité... des personnages âgées ! Et pas qu'à Séoul, d'ailleurs, ce phénomène à trait à tout le pays. La Corée du Sud est en effet le pays avec le taux de natalité le plus faible au monde, devant le Japon, avec 0.78 enfant ! De quoi faire trembler Macron s'il était président de la Corée... 

Bukchon Hanok Village (북촌한옥마을)

Comment résumer la Corée du Sud ?

Pour moi, c'est un pays de contraste et des extrêmes. On va à la fois avoir un dynamisme à toute épreuve et une population vieillissante qui vit à son rythme. Les buildings sont encerclés par une nature époustouflante, avec des montagnes à perte de vue. 

Pour ma part, j'aime cette dualité qui se ressent. A Séoul, où je réside pour le moment, on s'y sent bien. On est en sécurité. On peut laisser son téléphone sur la table sans avoir peur de se le faire voler. On peut sortir à n'importe quelle heure de la journée et dans n'importe quel quartier sans avoir peur de se faire accoster. L'espace public est partagé, la raison principale étant les caméras qui sont omniprésents. On peut penser que c'est une privation de liberté, elle permet aussi dans un sens d'être libre en tant que femme de marcher et de vaquer à ses occupations. Cela est ancré dans les moeurs, maintenant, même si la société coréenne n'est pas exempt de tout reproche et que le risque zéro n'existe pas.

Malgré cette grandeur qui la caractérise, la capitale coréenne est facile à vivre. Je m'y suis adaptée très facilement. Elle peut décontenancée, provoquer un sentiment de vide et de solitude quand on se retrouve seule, au milieu de nulle part, encerclée de monde dont la langue nous est inconnue. Pourtant, elle nous tend les bras et nous aide. J'ai toujours trouvé des gens qui m'ont guidée, malgré la barrière de la langue. Les Ajeossi et les Ajumma me sourient, me parlent. J'ai obtenu des numéros de téléphone de femmes au gré de mes rencontres, que ce soit au musée ou dans les transports en commun. Paradoxale, encore une fois, quand on sait combien il est difficile de se faire des ami·e·s dans ce pays pour les foreigners... Ça tombe bien, je n'ai pas ce statut là !

Si vous avez des questions, n'hésitez pas, j'y répondrai avec plaisir !


dimanche 6 novembre 2022

Portugal, juin-juillet 2022 : Porto

Me voici de retour pour un nouveau périple. Je vous emmène cette fois-ci au Portugal, pays que j'ai visité cet été en compagnie de mon copain. Au programme ? Une semaine de tourisme intensif, entre villes et nature. 

Etant donné le laps de temps que nous avions, nous nous sommes centré·e·s sur trois cités, et leurs alentours : Porto, Aveiro et Lisbonne.


28 juin

Notre première destination était Porto. Après une heure de retard environ, nous sommes arrivé·e·s dans un cadre idéal, le soleil au rendez-vous et un aperçu de rêve à travers le hublot. Il faut savoir que nos ami·e·s Portugai·e·s sont calé·e·s sur la même heure que l'Angleterre. Nous arrivons donc avec une heure de moins sur la France, en milieu d'après-midi.

A Porto, nous avons logé dans une guesthouse, charmante, située à côté de la Casa da Música. Une position mi-centrale mi-excentrée, assez pour être un peu loin du tumulte du centre ville mais assez proche pour se balader à pied sans difficulté.

Comme la journée était déjà bien entamée, nous nous sommes dirigé·e·s en premier lieu vers les jardins du Palais de Cristal. Le parc est très beau, on peut y croiser des poules ou encore des paons. Il est plutôt vaste, ce qui permet d'y flâner tranquillement. Mais le must s'avère être les points de vue sur la ville. Le lieu surplombe la cité. On y croise beaucoup de personnes locales, posées dans l'herbe ou sur les murets, profitant du climat favorable. 


Suite à cette escapade charmante, nous sommes retourné·e·s tranquillement vers notre quartier, par un chemin différent, afin d'aller nous sustenter. Nous avons suivi les conseils de notre hôte, qui était de se diriger au Mercado Bom Sucesso. Ce marché couvert propose des produits différents, aussi bien locaux qu'internationaux. 

On a été tenté·e·s de notre côté par un burger avec ses frites en forme de chips. C'était très bon ! En dessert, j'ai été tentée par un red velvet qui me faisait de l'oeil, la vitrine possédant des gâteaux tous plus alléchants les uns que les autres. Pour Mimi, dessert traditionnel, mais trop sucré à notre goût dont le nom nous a échappé. La journée s'est terminée calmement, sous les de 23h30-minuit. 


29 juin

Pour ce deuxième jour, après un riche petit déjeuner, nous avons pris la direction d'un cimetière se situant proche de notre logement. Outre ses tombes richement décorées, le cimetière d'Agramonte comprend des édifices intrigants, comme ce bâtiment central qui ressemble presque à une bibliothèque sans livres. Et surtout il y avait des chats ! 

Ensuite, nous avons rejoint le centre ville, et ses multiples monuments. Face au monde, nous n'avons pas tenté la librairie Lello, connue mondialement grâce à Harry Potter. Nous avons longé la Torre dos Clérigos après une halte dans le jardin des Oliviers juste en face. Ce fut un peu notre spot du jour, nous permettant de profiter de l'euphorie de la ville tout en nous reposant. 

Que serait Porto sans ses quelques bâtis religieux ? Nous ne pouvions évidemment pas passer à côté de l'Église Saint-Ildefonse, de la Chapel of Soul ou encore du Sé do Porto. Outre l'extérieur, déjà impressionnant, l'intérieur vaut aussi son pesant de cacahuètes. Richement décorés, ces ensembles sont aussi l'occasion de croiser les fameux Azulejos

Il faut se balader et se perdre dans les ruelles de la ville, escaladant pour mieux voir l'étendue d'eau qui berce Porto. Nous avons ainsi pu profiter pleinement de la commune de bien des manières. Porto est construite en hauteur, à l'instar de Lisbonne -même si à moindre échelle. De bonnes chaussures de marche sont donc requises ! Il ne faut pas avoir peur face aux montées et descentes qui vous attendent.

Après notre repas 100% végétarien, nous avons continué notre exploration de bâtisses religieuses, mais aussi et surtout entamé·e·s notre traversée du pont. L'occasion à la fois d'errer le long de la berge et d'attendre, en fin de journée après notre diner, le magnifique coucher de soleil dans le spot qu'est le Jardin do Morro.


En terme de nourriture, nous n'avons pas attendu Lisbonne pour manger des pasteis de Nata, dans la très bonne adresse que fut Castro


Le soir, après avoir croisé une manifestion dans les rues de Porto -une marche pour la paix dans le monde et contre la guerre- nous avons cassé la croûte au Porto Escondido. Petite enseigne qui ne paie pas de mine, à côté des nids à touristes du coin. Une cuisine locale, avec un francesinha pour moi et du saumon pour Mimi. Bon et pas cher, que demander de plus ? Une glace bien sûr ! Avant de rentrer à notre guesthouse, pour notre dernière nuit -déjà- à Porto.



Est-ce que je vous recommande Porto ? Oui à 100% ! Que ce soit pour un week-end ou bien dans un voyage complet du Portugal, la ville vaut le détour. 

Mes coups de coeur : 

- Le coucher de soleil, vu depuis le Jardim do Morro

- Les nombreuses vues sur le Douro, notamment via le Jardin de Cristal ou les rues autour de la Cathédrale de Porto

- Les monuments religieux, aussi beaux de l'extérieur que de l'intérieur

Et vous, vous connaissez Porto ? Qu'en avez-vous pensé ?