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samedi 3 février 2018

Lectures du mois de janvier

Le mois de janvier arrive à son terme, et j'ai décidé, cette année, de faire un article mensuel récapitulant mes lectures de chaque mois. Et je commence fort en ce début d'année, avec neuf romans au total.


Titre : Chroniques lunaires, tome 3.5 : Levana
Autrice : Marissa Meyer
Genre : Young Adult
Editions : Pocket Jeunesse
Nombre de pages : 201

Résumé : "Miroir, mon beau miroir, dis-moi, qui est la plus belle ?"
Pour les lecteurs des Chroniques Lunaires, Levana est une reine cruelle qui se sert de son magnétisme pour imposer amour et crainte à ses sujets. Mais bien avant que Cinder, Scarlet et Cress ne se rencontrent, Levana a vécu une toute autre histoire, une histoire d'amour et de guerre, de trahison et de mort. Une histoire qui n'a jamais été contée... jusqu'à présent.

Mon avis : Un prequel sans grand intérêt à mes yeux. On en apprend davantage sur le personnage de Levana, son passé, la haine viscérale qu'elle a envers sa sœur, l'amour qu'elle porte au garde qu'elle a épousée. En clair, Levana n'est plus une inconnue pour nous, mais ce n'est pas pour autant qu'elle en devient un personnage sympathique. J'ai trouvé la lecture longue, sans rien de transcendant nous rattachant au récit. Pas nécessaire, donc.


Titre : Quelqu'un à qui parler
Auteur : Cyril Massarotto
Genre : Contemporain
Editions : XO
Nombre de pages : 269

Résumé : Samuel fête ses trente-cinq ans, seul face à des assiettes vides. La déprime est proche. Il attrape alors son téléphone mais réalise qu'il n'a personne à qui parler. Soudain, un numéro lui revient en mémoire : celui de son enfance et de la maison du bonheur familial depuis trop longtemps disparu. Tiens, et s'il appelait ? À sa grande surprise, quelqu'un décroche. Et pas n'importe qui : c'est à lui-même, âgé de dix ans, qu'il est en train de parler ! Mais que dire à l'enfant que l'on était vingt-cinq ans plus tôt ? Finalement, chaque soir, à travers ce téléphone, Samuel va s'interroger : l'enfant que j'étais serait-il fier de ma vie ? Aurait-il vraiment envie de devenir l'adulte que je suis aujourd'hui ? Ne l'ai-je pas trahi en renonçant à mes rêves ? Grâce à ce dialogue inattendu et inespéré, Samuel va, peu à peu, devenir acteur de sa vie. Et avancer, enfin !

Mon avis : Une lecture sympathoche, avec un livre optimiste et respirant la joie de vivre. Le personnage de Samuel nous ressemble un peu, solitaire mais sans le vouloir, ayant du mal à tisser des liens avec les gens, n'osant pas faire certaines choses car une petite voix nous dit que non, ça n'en vaut pas la peine. Sans être le roman de l'année, on passe un bon moment, malgré la fin prévisible et ce parfum de tout est beau, tout est bien qui finit bien.


Titre : Un éclat de givre
Autrice : Estelle Faye
Genre : Science-Fiction
Editions : Folio SF
Nombre de pages : 352

Résumé : Un siècle après l’Apocalypse. La Terre est un désert stérile, où seules quelques capitales ont survécu. Dont Paris.
Paris devenue ville-monstre, surpeuplée, foisonnante, étouffante, étrange et fantasmagorique. Ville-labyrinthe où de nouvelles Cours des Miracles côtoient les immeubles de l’Ancien Monde. Ville-sortilège où des hybrides sirènes nagent dans la piscine Molitor, où les jardins dénaturés dévorent parfois le promeneur imprudent et où, par les étés de canicule, résonne le chant des grillons morts. Là vit Chet, vingt-trois ans. Chet chante du jazz dans les caves, enquille les histoires d’amour foireuses, et les jobs plus ou moins légaux, pour boucler des fins de mois difficiles.
Aussi, quand un beau gosse aux yeux fauves lui propose une mission bien payée, il accepte sans trop de difficultés. Sans se douter que cette quête va l’entraîner plus loin qu’il n’est jamais allé, et lier son sort à celui de la ville, bien plus qu’il ne l’aurait cru.

Mon avis : Après avoir lu les deux premiers tomes de la trilogie La voie des Oracles de la même autrice, j'ai voulu découvrir un de ses autres romans, ayant surtout adoré la plume d'Estelle Faye. Et si cette dernière ne m'a pas déçue, je ne peux pas en dire autant du reste. L'histoire ne m'a pas transportée, captivée. J'ai été également surprise par l'univers, que je ne m'attendais pas aussi... chaotique et emprunt de sexualité. Non pas qu'il y ait des scènes de sexe, mais le caractère sexuel y est présent, notamment au travers du personnage principal, Chet. Pour autant, je continue à penser que l'écriture d'Estelle Faye a quelque chose de magique, et c'est ce qui me pousse à découvrir tous ses romans. Elle pèche cependant dans la trame de son récit, et j'avais notamment ressenti cela lors du deuxième tome de la Voie des Oracles, Enoch, qui m'avait beaucoup moins emballé que le premier volume Thya. Mais l'autrice a tout pour faire un livre d'excellence, et mérite le coup d'œil rien que pour sa manière d'écrire et de décrire.


Titre : Le joueur d'échecs
Auteur : Stefan Zweig
Genre : Classique
Editions : Stock (La Cosmopolite)
Nombre de pages : 116

Résumé : "Prisonnier des nazis, Monsieur B., en dérobant un manuel d'échecs, a pu, à travers ce qui est devenu littéralement une folle passion, découvrir le moyen d'échapper à ses bourreaux. Libéré, il se retrouve plus tard sur un bateau où il est amené à disputer une ultime partie contre le champion Czentovic. Une partie à la fois envoûtante et dérisoire... Quand ce texte paraît à Stockholm en 1943, Stefan Zweig, désespéré par la montée et les victoires du nazisme, s'est donné la mort l'année précédente au Brésil, en compagnie de sa femme. La catastrophe des années quarante lui apparaissait comme la négation de tout son travail d'homme et d'écrivain. Le joueur d'échecs est une confession à peine déguisée de cette désespérance."

Mon avis : Un classique qui se lit d'une traite, assez palpitant et intéressant. Plus qu'un livre sur une partie d'échec, c'est une vision du nazisme, des tortures infligées par ce régime et les sévices sur un rescapé, au travers du personnage de Monsieur B. La moitié du texte est une description des conditions qu'a vécu cet inconnu pourtant si doué aux échecs. Il raconte l'isolement, l'enfermement, jusqu'à la démence éprouvée par cet homme victime du régime nazi. Un texte court, mais efficace.


Titre : Grisha, tome 1 : les orphelins du Royaume
Autrice : Leigh Bardugo
Genre : Young Adult, Fantasy
Editions : Milan
Nombre de pages : 338

Résumé : Depuis des siècles, le royaume de Ravka est divisé par le Shadow Fold, épaisse nappe de ténèbres peuplée de créatures sanguinaires. En tant que cartographe pour la Ire armée, Alina doit le traverser pour la première fois. Aussitôt, des volcras l'attaquent. Elle est sauvée par Mal, son meilleur ami, dont elle est secrètement amoureuse et qui, à son tour, se retrouve acculé par les créatures. Elle émet alors malgré elle une lumière puissante, qui repousse les volcras. Dès lors, son destin prend une autre tournure : Alina est l'Invocatrice de lumière, celle qui pourrait vaincre le Shadow Fold et rendre la paix au royaume. La voilà emmenée à la capitale, au Little Palace, où elle entame son apprentissage aux côtés des Grisha, caste de magiciens qui gouverne le royaume avec le roi, et du plus puissant d'entre eux, le Darkling. Mais les intrigues de la cour sont moins simples qu'il n'y paraît, et Alina ignore où est censée aller son allégeance : au roi ? Au Darkling, qui semble nourrir pour elle des plans mystérieux ? Tandis que l'avenir de la Ravka repose sur ses épaules, la jeune femme doit à la fois découvrir les secrets des Grisha, et ceux de son coeur...

Mon avis : Vous pouvez retrouver mon avis dans mon précédent article, consacré à Grisha et à Six Of Crows. Pour faire court, j'ai été plutôt déçue, sans doute car j'attendais trop de choses de ce roman. J'ai pas aimé les personnages, surtout le Darkling. J'ai pas aimé les relations, notamment amoureuses, et toutes les ambiguïtés qui vont avec. Par contre, j'ai adoré l'univers des Grishas. En apprendre plus sur leurs pouvoirs, leur entrainement, l'évolution du pouvoir d'Alina ainsi que la trame et le rythme de l'histoire qui ne s'essouffle pas et qui captive.


Titre : La Horde du Contrevent
Auteur : Alain Damasio
Genre : Science-Fiction, Fantasy
Editions : Folio SF
Nombre de pages : 703

Résumé : "Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu'un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s'y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d'eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu'en Extrême-Aval ait été formé un bloc d'élite d'une vingtaine d'enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueules, leur vie durant, le vent jusqu'à sa source, à ce jour jamais atteinte : l'Extrême-Amont. Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m'appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l'éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l'azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l'ultime."

Mon avis : C'est tout simplement mon premier coup de cœur de l'année. J'aurais tellement à dire dessus, tant ce roman est une pépite. Oui, la lecture est difficile et peut rebuter. On entre directement au cœur de l'action et on prend du temps à s'habituer aux prises de paroles successives des 23 personnages constituant la Horde de Neuvième Golgoth. Mais bon sang qu'on ne lâche plus ce livre une fois rentrée dedans ! Alain Damasio nous livre un récit sublimement bien écrit, oscillant parfaitement entre registre soutenu et paroles brut de décoffrage selon les personnages. L'auteur a crée tout un univers complexe, teinté d'un aspect scientifique fort mais pas du tout repoussant. Chaque personnage à son importance, même si certain.e.s bien plus que d'autres. On s'attache à ces derniers.ères, on vit avec et on se dirige nous aussi en Extrême-Amont pour découvrir l'origine du vent, savoir ce qui se cache derrière cette quête, où chacun.e à une idée bien précise de la finalité. On aime l'intelligence et la lucidité d'Oroshi, la joute verbale de Caracole, la sagesse de Pietro, la forge d'Erg. On s'insurge avec Golgoth, on aime avec Aoi, on a peur avec Larco, on souffre avec Coriolis. Ce roman se vit, vraiment, tant il est immersif et captivant. C'est pour moi un des chefs d'œuvres de l'imaginaire qui a déjà pris place dans la liste de mes romans préférés.


Titre : Demain est un autre jour
Autrice : Lori Nelson Spielman
Genre : Contemporaine, Romance
Editions : Pocket
Nombre de pages : 441

Résumé : À la mort de sa mère, Brett Bohlinger pense qu'elle va hériter de l'empire de cosmétique familial.
Mais, à sa grande surprise, elle ne reçoit qu'un vieux papier jauni et chiffonné : la liste des choses qu'elle voulait vivre, rédigée lorsqu'elle avait 14 ans. Pour toucher sa part d'héritage, elle aura un an pour réaliser tous les objectifs de cette life list... Mais la Brett d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec la jeune fille de l'époque, et ses rêves d'adultes sont bien différents.
Enseigner ? Elle n'a aucune envie d'abandonner son salaire confortable pour batailler avec des enfants rebelles. Un bébé ? Cela fait longtemps qu'elle y a renoncé, et de toute façon Andrew, son petit ami avocat, n'en veut pas. Entamer une vraie relation avec un père trop distant ? Les circonstances ne s'y prêtent guère. Tomber amoureuse ? C'est déjà fait, grâce à Andrew, à moins que...

Mon avis : Une de mes collègues me l'a conseillé, je l'ai donc emprunté et c'était une lecture sympa, sans plus. J'ai pas trop apprécié l'étalage du luxe, même si le personnage de Brett fait preuve d'humanité durant le récit. C'est un livre typique américain, avec un happy end prévisible, une facilité dans les évènements qui frise presque le ridicule tant c'est improbable dans la vie réelle. Mais j'ai eu un petit coup de cœur pour le personnage de Brad, l'avocat en charge de l'héritage de la mère de Brett. Si le début m'a fait du mal, et c'est toujours le cas lorsque l'on aborde la mort d'un être cher, on est plutôt heureuse en lisant ce genre d'histoire, on sourit timidement quand un tel embrasse machin ou que bidule fait une action positive. C'était une belle transition avant d'entamer une nouvelle lecture.


Titre : La lune est à nous
Autrice : Cindy Van Wilder
Genre : Contemporaine, Young Adult
Editions : Scrineo
Nombre de pages : 377

Résumé : Max et Olivia n’ont pas grand-chose en commun. Max, solitaire et complexé, peine à s’intégrer dans son nouveau lycée. Olivia, sociable et hyperactive, vient d’être recrutée par la très populaire chaîne YouTube « Les Trois Grâces » et s’investit dans le milieu associatif. Il.elle.s n’ont rien en commun, si ce n’est qu’il.elle.s sont gros.sse.s, et que le monde le leur fait bien payer. Lorsqu'Olivia et Max se rencontrent, il.elle.s se comprennent instantanément. Et décident de réagir – chacun à sa manière. L’habit ne fait pas le moine, dit-on… Ni Max ni Olivia ne s’attend aux défis qu’il.elle.s vont rencontrer. Et si l’aiguille de la balance n’était pas le seul challenge ? Et s’il était possible de décrocher la lune, même après être tombé à terre… ?

Mon avis : Deuxième coup de cœur livresque de l'année (oui, 2018 commence très bien). On suit deux adolescent.e.s qui ont beaucoup de poids en trop, mais pas seulement. Olivia est active sur les réseaux sociaux, et dans la lune est à nous, elle va s'en prendre plein la tronche. Harcèlement et cyber harcèlement sont un des aspects de ce récit, et c'est très bien expliqué. Max, lui, débarque en Belgique et peine à s'accepter physiquement. Mais sa sexualité est aussi un des gros enjeux de ce récit. Il est gay, et le cache à sa famille et à ses proches. Dans ce décor, on trouve aussi des personnages secondaires intéressant.e.s, allant d'Imane à Val, en passant par Seb. Il.elle.s se retrouvent au Dépot, une association marquée par sa tolérance, l'acceptation de toutes et tous et l'entraide. La lecture fut difficile à certains moments, tant on s'identifie aux pensées d'Olivia et de Max, ainsi qu'aux remarques qu'il.elle.s se prennent. Mais la lecture de la lune est à nous est une véritable bouffée d'air frais, bourrée d'optimisme, réchauffant le cœur et tellement humain. Je remercie Cindy Van Wilder pour avoir livré un roman aussi tolérant, poignant, touchant. J'ai été triste de quitter tout ce petit monde, et j'ai trouvé peut être la lune est à nous un peu trop court, tant j'aurais aimé que se développe encore davantage la vie de ses personnages. Un des autres aspects que j'ai adoré est l'écriture inclusive adoptée par l'autrice, et qu'est-ce que ça fait du bien.


Titre : Des souris et des hommes
Auteur : John Steinbeck
Genre : Classique
Editions : Folio
Nombre de pages : 178

Résumé : En Californie, pendant la Grande Crise, Lennie et George vont de ferme en ferme. Ils louent leurs bras en attendant le jour où ils auront leur ferme à eux, avec un petit bout de luzerne pour élever des lapins. Lennie, malgré sa taille de colosse, n'a pas plus de malice qu'un enfant de six ans ; George veille sur lui, le protège du monde qui n'est pas tendre aux innocents. Le soir, ils se racontent leur rêve, celui de la maison et des lapins. Mais allez savoir pourquoi, les rêves de certains finissent toujours en cauchemars.

Mon avis : Une lecture rapide, étant donné l'épaisseur du livre, qui m'aura laissé assez indifférente. On suit George et Lennie, l'un malin, l'autre bête, soudés et rêvant de posséder leur propre ferme. Mais c'est difficile pour deux pauvres d'amasser autant de fortunes pour pouvoir avoir son chez soi. Dans des souris et des hommes, on les voit arriver dans une nouvelle exploitation, où George met en garde Connie, ce dernier s'attirant facilement des problèmes étant donné qu'il est simplet. Un récit dénonciateur, mais qui ne m'aura pas marqué.


Je voulais également aborder la lecture d'une BD qui m'a profondément émue, il s'agit de Collaboration Horizontale. En regardant les derniers arrivages de la bibliothèque où je travaille, j'ai vu cette couverture qui m'a fait de l'œil, et en l'ouvrant, j'ai accroché au dessin. J'ai alors été intriguée et j'ai commencé ma lecture, et waouh. Narrant une histoire d'amour entre un soldat allemand et une femme française déjà mariée à un autre, on est happée par la période d'occupation française, par les interdits, les brimades, les mœurs de la société, la place de la femme. C'est triste, c'est dur, mais c'est vraiment beau. Je lis peu de BD (beaucoup plus de mangas et de comics), mais celle-ci m'a frappée en plein cœur.