Autrice : Ito Ogawa
Genre : Littérature contemporaine
Editions : Picquier
Parution : 5 septembre 2013
Nombre de pages : 254
Mots clés : Japon, cuisine, rupture
Mon avis :
Rinco rentre un soir chez elle, et tout a disparu. Son fiancé, ses affaires, tout ce qu'elle possédait. Mais surtout, elle perd sa voix.
Suite à cela, elle décide de rentrer dans son village natal. D'ici commence la cohabitation avec sa mère, une relation difficile qui se déliera au fil du roman.
Rinco a un rapport particulier avec la cuisine. Auprès de sa grand-mère, avec qui elle a passé une partie de son adolescence et de sa vie de jeune femme. Puis par ses expériences dans de nombreux restaurants, en tant qu'apprentie. Notre jeune héroïne possède donc ce "don", celui de cuisiner, de savoir manier les aliments et transmettre quelque chose à travers cet art.
Dans une vieille remise, elle crée son restaurant, qu'elle nomme l'Escargot. Et durant le récit, plusieurs personnes vont ainsi défiler dans la vie de Rinco. Et chacune de ces rencontres s'accompagnent de demande particulière : cuisiner pour rendre amoureux, pour guérir un lapin, pour sceller un mariage etc.
Ito Ogawa aime décrire les préparations culinaires. Chaque étape est retranscrite de façon précise, aussi bien dans la concoction des plats que des ingrédients dont la cuisinière aura besoin.
Cette façon de conter rend l'ensemble à la fois poétique et ancré dans le réel. La magie de chaque instant est perceptible, et c'est une recette que l'autrice aime réitérer puisque l'on retrouve un schéma similaire dans La papeterie Tsubaki (sorti plus tard mais que j'ai découvert pour ma part avant).
J'ai néanmoins un petit bémol à émettre. J'ai eu beaucoup de mal avec la description d'un passage bien précis, et j'ai décroché à partir de ce moment-là. Les quarante dernières pages étaient donc plutôt difficiles à lire pour moi, mais le reste du roman était plutôt réussi.
En comparaison de La papeterie Tsubaki, il m'a manquée un petit quelque chose. Je l'ai trouvé moins émouvant, moins touchant. Mais globalement, la formule d'Ito Ogawa prend sur moi.
Note : 3,5/5
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