Octave est un jeune homme simple qui a consacré l'essentiel de sa vie à sa petite sœur, Ariane. Son existence n'est pas parfaite mais faire le bonheur de la fillette lui suffit. Alors, le jour où une licorne débarque sous son toit pour lui demander de l'aider à sauver une sorcière, son monde vole en éclats. Octave et Ariane découvrent un univers mystérieux et magique dont ils ne soupçonnaient pas l'existence... Et, pauvres mortels, ils ne sont pas au bout de leurs surprises.
Mon avis :
Féérique et ensorcelant, tels sont les deux mots qui pourraient qualifier ce premier roman de Camille de Montgolfier.
Reçu dans le cadre d'une masse critique, j'avais été charmée par la couverture et le résumé qui promettait de belles choses. Je n'ai pas été déçue, loin de là.
L'action prend place en Normandie, auprès du jeune Octave que la vie a déjà bien malmenée. Il vit avec sa petite sœur, Ariane. Cette famille fait avec ses moyens, et doit survivre dans une société hostile à la différence et à la pauvreté. Mais leur destin bascule le jour où des nouvelles personnes intrigantes s'installent dans la maison d'à côté...
En parallèle se croise les aventures de Charlotte et de Lyra, une licorne, qui poursuivent des nécromencien·e·s, qu'on comprend être les voisin·e·s récemment arrivé·e·s.
Le roman suit un rythme constant, alternant douceur et animation. Il se veut égal du début jusqu'à la fin, suivant toujours le fil de son personnage principal Octave. Ce dernier est d'ailleurs intéressant, loin d'être dans le pathos. Il représente la pureté dans un monde injuste et cruel. On sort des carcans avec une description pas forcément élogieuse du bonhomme. Il est caractérisé par son dos vouté, sa fatigue retranscrite sur son visage. Il est un peu un monsieur tout le monde, un homme de vingt huit ans banal.
Au fond, j'ai aimé ces brèves esquisses des personnages. On est libre de les imaginer comme on l'entend, iels ne sont pas des beautés fatales et autres adjectifs glorieux qui peuplent les ouvrages de fantastique. Iels viennent de tous les pays européens, et offrent un beau panel.
« Peut-être que c'était ce que la quintessence avait voulu lui dire : il était le sang. Il souffrait, mais sa souffrance recevait sa consolation. »
L'autre avantage de La forêt de Saint-Ambroise est sans doute sa régularité dans le récit, avec aucun faux pas. A aucun moment l'ennui se fait sentir, aidé par une écriture fluide et une histoire qui tient la route. Le seul bémol serait sans doute l'irréalité de l'histoire d'amour naissante et trop rapide entre les deux protagonistes.
La fin du livre nous laisse envisager une suite, probablement plus sombre et centrée sur Charlotte. Je suis curieuse d'en découvrir plus, car si les créatures présentes dans La forêt de Saint-Ambroise sont connues et sont utilisées à bon escient, elles ont encore beaucoup de choses à nous apprendre. On sent aussi une forte influence du monde actuel, des enjeux et rouages politiques, points qui risquent d'être là aussi creusés de plus belle.
Une lecture prometteuse, donc, même si il m'a manquée un petit truc pour la décrire de coup de cœur.
J'ai aimé : L'éloignement des stéréotypes présents dans la littérature de l'imaginaire, l'embryon d'univers amorcé par l'autrice
J'ai moins aimé : la romance trop rapide et presque peu crédible
Note : 4/5
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