Titre : Les Métamorphoses
Auteur : Camille Brunel
Genre : Littérature contemporaine, post-apocalyptique
Editions : Alma
Parution : 27 août 2020
Nombre de pages : 195
Mots clés : animaux, nature
Mon avis :
J'ai eu la chance de recevoir ce livre dans le cadre du prix roman Fnac. Et il est de loin celui que j'ai préféré dans la pile !
Les Métamorphoses de Camille Brunel est le deuxième roman de l'auteur, qui est un homme comme je l'ai appris par la suite (et qui m'a surprise je dois dire, vu la tournure de ce roman).
On suit Isis, jeune femme vegane, très portée par la cause des animaux, vouant un amour pour son chat et peu attirée par les relations sociales. Elle passe la plupart de son temps scotchée à son téléphone et à tweeter. Un jour, elle va être témoin d'un phénomène incohérent. Le début d'une multitude d'autres.
Les paragraphes suivants contiennent beaucoup de spoilers concernant l'histoire.
Le personnage d'Isis ou encore la description de sa famille sont une première attaque à la société actuelle. Trop tournée vers les nouvelles technologies, hyper connectée et déconnectée de la réalité. L'omniprésence de cet outil téléphone est plus là pour nous montrer les vices qui peuvent en découler. Il reste malgré tout une source d'informations, et c'est pas son biais qu'Isis va partager et voir son monde se transformer.
Peu à peu, ça sera ses proches et le monde entier qui vont basculer dans l'ère animal. Et pourquoi dont ? Camille Brunel ici nous donne une deuxième piste de réflexion et nous amène à penser notre monde actuel. L'être humain est imbu de lui-même, égoïste et destructeur. En se centrant sur les profits, l'humanité, les hommes surtout, ont causé leur perte.
Et c'est bien pour cela que j'ai été étonnée d'apprendre que Camille Brunel était un homme; car ce sont bien majoritairement les mâles qui sont mis en porte-à-faux. Ils sont les coupables de leurs péchés.
Que faire de ces êtres humains maintenant animaux ? Et on comprend bien que le choix de prendre une héroïne vegane n'est pas anodin. En effet, Les Métamorphoses donnent une place forte aux animaux, à la vision qu'on en a, à leur traitement. Une fois l'être humain devenu animal, doit-on le traiter comme tel ? C'est-à-dire mal, le torturer, l'abattre ?
La conclusion de ce roman est une belle surprise et ouvre le champ à d'autres pensées et perspectives.
Si le rythme au début était plutôt lent, il parvient petit à petit à nous happer complètement à partir du grand retournement, du déchirement, de cette fin du monde annoncée, assurée, du moins de celle de l'humanité.
Un roman intriguant, déconcertant, qui ne laissera personne indifférent·e, révélateur d'un monde, d'une époque, dénonciateur et innovant. Un auteur à suivre de près.
Note : 4,25/5
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