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jeudi 17 septembre 2020

Une maison de poupée d'Henrik Ibsen


Titre : Une maison de poupée
Auteur : Henrik Ibsen
Genre : Théâtre
Editions : Folio
Parution : 14 février 2013
Nombre de pages : 304
Mots clés : théâtre, inégalité homme/femme, mensonge, féminisme

Mon avis :

Sous ses airs de pièce anodine, Une maison de poupée d'Henrik Ibsen s'avère être une oeuvre intemporelle et féministe.

La poupée, c'est Nora. Mariée à Torvald Helmer, avocat qui va devenir directeur de banque, elle est l'image de la femme au foyer docile, frivole, enjoué et infantilisé par son conjoint. Pour accentuer avec le défaut préféré des machos, elle nous apparaît comme dépensière, chose que lui reproche gentiment son mari, tout en lui pardonnant ses incartades en la saupoudrant de surnom tous plus ridicules les uns que les autres. 

Le tableau dépeint par Ibsen va peu à peu voler en éclat, au gré des scènes. C'est la révélation principale de cette pièce de théâtre qui va enclencher un processus long, dont le dénouement ne se fera qu'en toute fin.

Nora est loin d'être aussi panier percé qu'on veut nous le faire croire. On apprend que son mari a été malade, et que pour payer un voyage primordial en Italie, elle a fait un emprunt. Mais pas auprès de n'importe qui; elle a demandé de l'argent à Krogstad, un homme qui n'est pas dans les petits papiers de Helmer. Ce dernier va la menacer de tout révéler, et une grande partie de la pièce repose sur ce secret qui ne doit pas être révélé.

De prime abord, on peut se demander en quoi ce prêt réalisé par Nora est si important. Pourquoi ne le dit-elle pas à son compagnon ? On est au XIXème siècle. Torvald est la figure de l'homme dominant, celui qui est le seul détenteur du patrimoine financier et qu'il n'accepterait pas d'être secouru par quelqu'un qu'il considère comme inférieur, c'est à dire sa femme.

En quoi Une maison de poupée est-elle immuable ? Pour diverses raisons. Elle montre les inégalités, avec un homme dominant et une femme soumise. Cette dernière a tout donné pour son époux, pour le bien de toute la famille et à quel prix ? 

Cette pièce de théâtre porte un message féministe fort à travers son personnage principal, qui de femme poupée, passé de son père à son mari, s'affirme et décide de penser par elle-même pour elle-même. Le miracle n'est pas celui auquel on pouvait penser...

Rares sont mes lectures de pièces de théâtre, mais celle-ci vaut son pesant de cacahuètes pour son personnage principal, ses thématiques et son dénouement. 

Note : 3,75/5

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